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    En Moselle, l’implantation d’une centrale thermique siglée Direct Energie met les élus à cran. Plongée dans un vaudeville politico-gazier en terre concordataire.

    Le 23 janvier aura lieu à Sarreguemines (Moselle-Est), une manifestation contre l’implantation d’une centrale thermique siglée Direct Energie sur le site de l’Europole de Hambach-Willerwald. Entre édiles à cran, curés réfractaires et petits patrons menacés au portefeuille, cette ville tranquille de la Sarre est au bord de la crise de nerf. Plongée dans un vaudeville politico-gazier en terre concordataire.

    Sans entrer dans la guerre des chiffres qui oppose les officiels du coin à la l’ADSP (Association de défense contre la pollution de Sarreguemines et environs), qui mène la fronde, ce sont les méthodes qui interpellent.

    Le plus croustillant est « l’Affaire » concernant un curé du coin et ses rapports tendus avec L’UMP, qui fait bien ricaner les anti-cléricaux de la vallée (rares).

    Notre prêtre réfractaire, l’abbé Knorst de Remelfing, aussi prévenant à l’égard de la santé des âmes que des corps, est convaincu avec l’ADPSE et une centaine de médecins qui ont signé un appel en ce sens, que cette centrale sera une source de pollution et un danger pour la santé.

    En accord direct avec Dieu, il ne veut pas de centrale Direct Energie en sa paroisse.

    Mais c’était sans compter les liens directs qui existent, rassurez-vous de manière informelle, entre l’UMP du cru et la hiérarchie catholique, car la Moselle est sous régime concordataire.
    Le défroquécolo de la Sarre est donc comme tous les fonctionnaires d’Etat, tenu au devoir de réserve !

    Il est perfidement rappelé à l’ordre. « Menacé d’être muté en Région ».
    Qu’est-ce à dire ? « d’être envoyé excercer son ministère dans une paroisse non concordataire, donc de perdre le statut de fonctionnaire », indique-t-on très amusé à la préfecture à Bakchich (c’est le préfet qui s’occupe des nominations avec l’Evêché).
    « Une menace en l’air, l’élu qui l’a formulée a dérapé ». Mais qui révèle une réalité locale,
    « dans ce coin les élus préfèrent les prêtres UMP. On est dans le folklore local », nous indique-t-on toujours aussi amusé, « mais le curé vert restera en chaire ».

    On est rassuré pour lui.

    Hosanna pour Direct Energie, la secte UMP veille à ses intérêts.

    (Source)

     

    "Non seulement la terre a été donnée par Dieu à l'homme qui doit en faire usage dans le respect de l'intention primitive, bonne, dans laquelle elle a été donnée"
    - encyclique Centesimus annus, Jean-Paul II.

    "Le respect de la nature est étroitement lié à la nécessité de tisser entre les hommes des relations dans lesquelles on porte attention à la dignité des personnes et qui puissent satisfaire leurs besoins authentiques. La destruction de l'environnement, son usage impropre ou égoïste et la mainmise violente sur les ressources de la terre engendrent des déchirures, des conflits et des guerres, justement parce qu'ils sont le fruit d'une conception inhumaine du développement. En effet, un développement qui se limiterait à l'aspect technique et économique, négligeant la dimension morale et religieuse, ne serait pas un développement humain intégral et finirait, parce qu'il est unilatéral, par encourager la capacité destructrice de l'homme."
    - Message de Benoît XVI pour la Journée mondiale de la Paix 2007.

    "Que la lumière et la force de Jésus nous aident à respecter l'écologie humaine, conscients que l'écologie environnementale en trouvera aussi un bénéfice, car le livre de la nature est unique et indivisible !"
    - Discours du pape au Corps diplomatique, lundi 11 janvier 2010.


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  • "Que descende en mon âme, je t’en prie, Seigneur, une toute petite part de ta si grande douceur et qu’elle adoucisse mon pain d’amertume.
    Qu’une petite gorgée de cette douceur lui donne un avant-goût de ce qu’elle désire, de ce qu’elle convoite, de ce vers quoi elle aspire au long de son pélerinage.
    Que sa faim même lui soit un avant-goût, que sa soif déjà la désaltère.
    De fait, ceux qui te mangent auront encore faim, et ceux qui te boivent auront encore soif (Si 24,20), ils ne seront rassasiés que lorsque ta gloire apparaîtra (Ps 16,15), lorsque sera manifestée cette abondance de douceur que tu as cachée à ceux qui te craignent (Ps 30,20) pour ne la révéler qu’à ceux qui t’aiment."

    - Ælred de Rielvaux, Miroir de la Charité, 1, 2-3



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  • Je viens de lire un article sur Rue 89 "Les médias français boycottent injustement les catholiques" et j'avoue que je l'ai trouvé plutôt intéressant dans le sens où il expose clairement un point de vue et avance des arguments rationnels pour étayer son propos. J'avais envie de vous le signaler.

    L'actualité remet en cause la place des religions dans notre société. On s'offusque que Monsieur Sarkozy rende visite à des représentants religieux, on ignore la parole du clergé qui intervient de plus en plus dans les grands débats de société, on méprise l'engagement des laïcs catholiques contre l'IVG.

    Dans Le Monde du 18 janvier, on pouvait lire que les « discours de Rome et de Riyad bouleversent la laïcité à la française ». Ce n'est pas le cas, au contraire. Nicolas Sarkozy tente de la mettre en pratique. Le Président a choisi de se tourner vers les religions, comme il le fait pour n'importe quel interlocuteur, au lieu de les ignorer. Et comment pourrait-il sensément ignorer les grands courants spirituels, alors que les Français n'étaient que 27% en 2006 à se dire sans religion ?

    La République ne reconnaît aucun culte, mais doit les connaître

    Ceux qui pensent encore la laïcité comme un anticléricalisme sont des idéologues fermés et des censeurs, la tolérance qu'ils professent ne dépasse pas le cadre étriqué de leurs propres opinions. La laïcité est une liberté religieuse et si la République ne reconnaît aucun culte, cela ne la dispense aucunement de les connaître et de leur parler. Le contraire serait imbécile, surtout quand l'Eglise elle-même défend le principe de laïcité.

    Le clergé français ne plaît aux médias que quand il relaye une opinion qui fait consensus. Ainsi, on a bien voulu laisser parler les évêques de France quand ils se sont vivement prononcés contre les tests ADN et pour la défense des droits des personnes immigrées. Mais quand les catholiques, soutenus par leurs évêques, s'élèvent pour dire leur indignation face aux 200000 avortements annuels qui ont lieu dans notre pays, ils ne sont plus dignes que de l'ignorance méprisante des grands médias.

    La « Marche pour la vie » a réuni 2500 personnes selon la police et 20000 selon les organisateurs, chiffre que la dépêche AFP remplaçait curieusement par 10000. Pourtant, cette manifestation n'a trouvé nulle part où être relayée, tout juste daigne-t-on l'aborder sur l'angle de la controverse. On refuse d'amener le débat sur la question fondamentale du bienfondé moral de l'avortement, de savoir si le foetus peut être ou non considéré comme une personne à part entière, mais on insiste sur la présence d'élus du Front national dans le cortège. Au fond, le débat public n'a pas lieu, on le confisque au profit d'un théâtre d'ombre où ne s'opposent que des sensibilités et des préjugés.

    Il plaît aussi de penser que le Saint Père est un dangereux conservateur proche des milieux financiers, si bien que les appels qu'il lance régulièrement pour l'écologie, le développement durable et contre le libéralisme économique, passent à la trappe.

    La France est un pays catholique


    Finalement, la religion devient peu à peu étrangère. On ne la connaît plus et les critiques qui en sont faites deviennent de plus en plus épidermiques, superficielles.

    La France comptait, en 2006, 65% de personnes se réclamant du catholicisme. La France est un pays catholique, culturellement et historiquement, le nier serait du pur révisionnisme. Le risque est considérable qu'une frange de cette population ne se reconnaisse plus dans une sphère publique qui lui refuse la parole, et, pourquoi pas, qu'elle finisse par se tourner rageusement vers des personnes qui singent l'amitié pour usurper des connivences : les partis d'extrême droite.

    Les catholiques sont privés de parole, et jusque sur internet, on les ignore. Quelle que soit la vision qu'ils peuvent avoir de cette population, le devoir des journalistes est d'aller au-delà et de comprendre ce qui peut rassembler ces gens, de comprendre ce qu'est la laïcité (la liberté de culte et non pas la censure des religions) et de laisser s'exprimer toutes les voix.

    La France catholique n'est pas un amas de bigottes et de fanatiques enragés. Toute la bonté qu'elle recèle, toute la générosité et l'engagement radical pour les plus démunis, voilà qui est sans cesse occulté par la désinformation. Je ne demande pas la complaisance, je demande, j'exige, de tous ceux qui s'appellent « journalistes », une plus grande ouverture d'esprit, une plus grande tolérance, une remise en question de leur jugement.

    Que les journalistes mettent en pratique cette liberté essentielle de la personne humaine qu'est la révolution intérieure, la remise en cause de sa propre pensée et la tolérance du discours d'autrui, et cela au nom de la démocratie, au nom d'une vraie paix qui n'ignore personne, au nom d'un vrai respect qui ne peut émaner que d'une compréhension mutuelle.

    Par Quentin Thomasset | Etudiant | 25/01/2008 | 11H05

    Ce qui est aussi intéressant à lire est la disproportion (qu'un psy qualifierait de quelque peu hystérique) et l'irrationalité de certains commentaires. C'est très instructuctif et donne du sens, voir des arguments à l'article.


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  • "J'entends mon bien-aimé. Voici qu'il arrive, sautant sur les montagnes, bondissant sur les collines. Mon bien-aimé est semblable à une gazelle, à un jeune faon.Voilà qu'il se tient derrière notre mur. Il guette par la fenêtre, il épie par le treillis.Mon bien-aimé élève la voix, il me dit : "Lève-toi, ma bien-aimée, ma belle, viens. Car voilà l'hiver passé...""

    - Cantique des Cantiques, 2:8-11


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  • Lors de la journée internationale des droits de l’Homme, jeudi 10 décembre, des représentants de plusieurs États et des associations de défense des droits humains et des droits LGBT ont organisé un événement aux Nations Unies sur le thème “Orientation sexuelle et violations des droits de l’homme”. Une rencontre pour dénoncer les abus en matière de droits humains fondés sur l’orientation sexuelle et l’identité de genre.

    La tolérance, les droits et libertés de tous, la proposition de loi ougandaise qui s’apprête à être votée… Autant de sujets au cœur de cette journée de débats qui réunissait, à l’Assemblée générale des Nations Unies, près de 200 représentants de plus de 50 pays, ainsi que 6 grandes associations internationales: Human Rights Watch, ILGA (International Lesbian, Gay, Bisexual, Transgender, and Intersex Association), Arc International, COC Netherlands, GATE (Global Advocates for Trans Equality) et IGLHCR (International Gay and Lesbian Human Rights Commission). Les citations de cet article sont pour la plupart extraites du communiqué inter-associatif.

    La Suède organisait cette rencontre avec l’aide de l’Argentine, du Brésil, de la Croatie, de la France, des Pays-Bas et de la Norvège. Cet événement a également permis à des membres du Honduras, d’Inde, des Philippines et de Zambie, mais aussi d’Ouganda, de venir s’exprimer sur ces questions, en ce 61e anniversaire de l’adoption de la Déclaration universelle des droits de l’Homme.

    Lors de cette journée de débats, le Vatican s’est clairement et fermement exprimé sur ces sujets, faisant ainsi un grand pas en avant. Après avoir remercié les organisateurs de l’événement, le représentant du Vatican a tenu à lire une déclaration officielle pour condamner fermement la pénalisation des des comportements homosexuels.

    “Comme nous l’avions déjà indiqué l’année dernière lors d’un précédent débat à l’Assemblée générale, le Saint Siège continue de s’opposer à toutes les graves violations de droits humains à l’encontre des homosexuels, tels que l’usage de la peine de mort, de la torture et des autres punitions inhumaines et dégradantes. Le Saint Siège s’oppose à toutes les formes de violences et de discriminations injustes contre les homosexuels, incluant les législations discriminatoires qui s’attaquent à la dignité inhérente de la personne humaine”, a indiqué le représentant du Vatican, faisant référence à la proposition de loi en ce moment à l’étude en Ouganda.

    “Le meurtre et les abus contre les homosexuels sont à condamner à tous les niveaux, particulièrement lorsque ces violences sont perpétrées par un État. Bien que les positions du Saint Siège sur l’orientation sexuelle restent bien connues, nous continuons d’appeler les États, et les individus, à respecter les droits de tous les êtres humains et à travailler pour promouvoir leur dignité et leur valeur inhérente”, a t-il conclu.

    Un message important donc de la part du Vatican, qui a agréablement surpris les associations présentes. “Selon les défenseurs des droits humains d’Ouganda et du Honduras qui participaient au débat, ce positionnement du Vatican est extrêmement important pour combattre l’homophobie, qui est souvent inspirée dans de nombreux pays par les leaders religieux”, rapporte Scott Long, de HRW.

    Un article publié sur Yagg.com par Audrey Banegas le 14 décembre, vu chez Etienne.

    Merci Seigneur !

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