• "Les publicains et les pécheurs venaient tous à Jésus pour l'écouter. Les pharisiens et les scribes récriminaient contre lui : "Cet homme fait bon accueil aux pécheurs, et il mange avec eux !""

    - Luc 15,1-3


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  • "Le sida au Karcher", "Cassez-vous, on est chez nous", "Tarlouzes de merde", "Barrez-vous les pédales", "Allez faire ça chez vous", "Les pédés au bûcher", "Sodomites extrémistes", "Sales Juifs", "habemus papam"

    - Quelques catholiques "intégraux" (Intransigeants et e-deo) lors du kiss-in informel qui s'est tenu sur le parvis de Notre-Dame le 14 février dernier.

    "Je vous donne un commandement nouveau : Aimez-vous les uns les autres; comme je vous ai aimés, vous aussi, aimez-vous les uns les autres.
    A ceci tous connaîtront que vous êtes mes disciples, si vous avez de l'amour les uns pour les autres."
    - Jean 13.34-35

    "Jésus disait à la foule: "Soyez miséricordieux comme votre Père est miséricordieux. Ne jugez pas, et vous ne serez pas jugés ; ne condamnez pas, et vous ne serez pas condamnés. Pardonnez, et vous serez pardonnés. Donnez, et vous recevrez : une mesure bien pleine, tassée, secouée, débordante, qui sera versée dans votre tablier ; car la mesure dont vous vous servez pour les autres servira aussi pour vous."

    - Luc 6,36-38


    Finalement, ils ont tout le Carême pour demander qu'on leur pardonne...


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  • "Du Nigéria et de l’Algérie à l’Indonésie, via Pakistan, Iran, Irak, Arabie Saoudite, Égypte, et jusqu’en Érythrée, Kirghizistan, Maldives, sur 54 pays recensés comme ne respectant pas les droits de l’homme quant à la liberté religieuse, 37 sont islamiques, soit plus de 2/3 !  Ce ne sont plus des faits isolés. [...] Ne peut-on leur appliquer le mot de Soljénitsyne du temps où l’empire soviétique couvrait 1/3 du globe terrestre, et où l’on parlait du «communisme à visage humain» : «Je vous mets au défi de trouver un seul pays où le communisme est au pouvoir et qui respecte les droits de l’homme.» C’est trop facile de dire qu’il ne s’agit que de faits divers ponctuels, dus à des groupuscules fondamentalistes. [...] Sans parler de l’hémorragie massive des chrétiens de tous les pays du proche et du moyen Orient [...]

    Finalement, quoi qu’on en dise, cette christianophobie violente, agressive, déchaînée parfois, serait-elle quelque part inscrite dans les gènes de l’Islam ?


    Source.

    Même si je ne suis pas très fan des courants identitaires et/ou conservateurs dans l'Eglise, il faut reconnaitre que la question est pertinente.
    En ce Carême où je prie pour ces frères massacrés en orient et en asie, où j'essaye de partager la présence de Dieu dans nos vie avec mes amis musulsmans, où je demande au Père de pardonner à tous ceux qui martyrisent en son nom, je me demande à quel point une forme de tabou politiquement correct nous empêche de dénoncer ce qui est mal, d'oser demander au moins le respect de la vie.

    Qu'est-ce qui nous paralyse au point de ne pas nous lever pour soutenir un droit pourtant entériné dans la Déclaration universelle des droits de l'homme ?

    Son article 18 précise pourtant clairement que "toute personne a droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion ; ce droit implique la liberté de changer de religion ou de conviction ainsi que la liberté de manifester sa religion ou sa conviction seule ou en commun, tant en public qu'en privé, par l'enseignement, les pratiques, le culte et l'accomplissement des rites.". Cette déclaration n'émet aucune restriction.

    Le Pacte international relatif aux droits civils et politiques, voté par l'Assemblée générale des Nations unies en 1966, élargit sa précédente déclaration pour aborder la manifestation d’une religion ou d’une croyance.

    Il précise l'article 18 de la déclaration universelle en ajoutant :
    "Nul ne subira de contrainte pouvant porter atteinte à sa liberté d'avoir ou d'adopter une religion ou une conviction de son choix ", et les limites des restrictions possibles à la liberté de religion et de conviction :"La liberté de manifester sa religion ou ses convictions ne peut faire l'objet que des seules restrictions prévues par la loi et qui sont nécessaires à la protection de la sécurité, de l'ordre et de la santé publiques, ou de la morale ou des libertés et droits fondamentaux d'autrui."

    Le 25 novembre 1981, l'Assemblée générale des Nations unies a adopté une Déclaration sur l’élimination de toutes les formes d'intolérance et de discrimination fondées sur la religion ou la conviction qui mentionne même que :

    "Considérant que le mépris et la violation des droits de l'homme et des libertés fondamentales, en particulier du droit à la liberté de pensée, de conscience, de religion ou de conviction, quelle qu'elle soit, sont directement ou indirectement à l'origine de guerres et de grandes souffrances infligées à l'humanité"

    Est-ce la peur que du fait de notre foi on nous accuse d'un engagement non désintéressé ?

    En fait, il faut le dire, même si le principe est fondateur pour une société en paix, c'est aussi totalement intéressé : oui, je veux pouvoir proclamer publiquement l'impact et la place de Dieu dans ma vie, oui, je désire qu'on puisse publiquement et librement proclamer le contraire tout aussi librement, sans que ca ne déclenche de guerre...je suis pour la liberté de culte pour tous, qu'on cesse par exemple de stigmatiser l'Islam en France sous l'hypocrite prétexte d'une laïcité dévoyée et partisane.

    Chacune des convictions doit avoir la liberté d'exister et de s'exprimer publiquement, que ca soit une foi ou même un athéisme militant.


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  • Le cimetière de Croissy-sur-Seine (Yvelines) a été profané hier. Cette nouvelle attaque dirigée contre un cimetière chrétien en France ne fait pas la Une des médias aujourd’hui : six lignes dans l’édition des Yvelines du Parisien ce matin.
    Rien d’autre dans les grands médias officiels.
    Pas de protestations gouvernementales à l’horizon.

    Dégrader des tombes chrétiennes, casser des croix, décapiter des statuettes de la Vierge et briser des stèles, serait-il moins grave que de profaner des sites musulmans dans l’Hexagone ?
    Visiblement, oui.

    Le week-end dernier, la dégradation des murs de la mosquée de Sorgues (Vaucluse) a bénéficié d’une large couverture médiatique dans la presse écrite et sur internet.
    Le conseil régional du culte musulman (CRCM) a sauté sur l’occasion pour victimiser la communauté musulmane. Les incidents survenus à Crépy-en-Valois (Oise) et Castres (Tarn), ont été aussi largement martelés auprès des Français. Le CRIF est encore monté au créneau contre ces « actes inqualifiables ».

    Fin janvier, Nicolas Sarkozy s’est même déplacé en personne à Ablain-Saint-Nazaire (Pas-de-Calais) pour rendre hommage au carré musulman du cimetière de Notre-Dame de Lorette.

    On l’attend toujours dans l’un des cimetières chrétiens régulièrement profanés en France.


    « Le rôle des médias : Engranger l’insignifiant dans la mémoire des résignés. »

    - Raoul Vaneigem


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  • Mgr, rue Duquesnoy
    Le Centre pour l’égalité des chances et la lutte contre le racisme a pris connaissance des propos tenus notamment par l’archevêque Léonard dans le cadre de l’émission « Controverse » diffusée hier sur la chaîne RTL-TVI (lien).

     "Le chef de l’église catholique belge, interrogé sur le sujet de l’orientation sexuelle, a comparé l’homosexualité à l’anorexie. Comme tout citoyen, l’archevêque de Malines-Bruxelles a la liberté d’exprimer ses opinions. C’est le cas aussi des représentants des Cultes israélite et musulman présents sur le plateau qui ont également tenu des propos très négatifs à l’encontre de l’homosexualité. Leurs propos ne les exposent pas à des poursuites judiciaires dans le sens de la loi du 10 mai 2007 tendant à lutter contre certaines formes de discrimination, dont celles motivées par l’homophobie. Rappelons que la liberté d’expression s’étend aux propos « qui blessent, qui choquent et qui inquiètent », selon l’expression consacrée de la Cour Européenne des Droits de l’Homme, et n’incriminent que l’incitation à la haine et à la discrimination.

    Il reste néanmoins  que ce type de discours, amalgamant maladie, perversité et homosexualité, est regrettable, et potentiellement dangereux car il entretient stéréotypes et préjugés non fondés. C’est pourquoi le Centre déplore que de hauts responsables de cultes stigmatisent à nouveau l’homosexualité et sera attentif à ce que leurs propos publics n’encouragent pas des actes de haine inspirés par ceux-ci.

    Le Centre rappelle que l’orientation sexuelle n’est ni un choix ni une maladie à soigner. Elle ne constitue pas non plus a priori un comportement qui mettrait en danger, plus qu’un autre, la vie ou la santé des individus. Elle est une orientation sexuelle qui, tout comme, les convictions religieuses, appelle le respect mutuel des différences."

    Source.
    Vu chez Ben.

    Même si j'avais peu aprécié sa dernière sortie sur le sujet l'année dernière, je l'avais classé dans la catégorie "rigide du dogme".

    Je me disais que ce qu'un évêque pouvait dire maladroitement, un archevêque, primat de Belgique de surcroit, l'éviterait, ne serait-ce que pour éviter de se caricaturer soi-même ainsi que le message de l'Eglise.

    En lisant le billet de Marie sur sa nomination, j'avais bon espoir d'un peu de mesure.

    En effet comment, 36 ans après que la "bible" du diagnostic des pathologies psychiatriques, le DSM (Diagnostic and statistical manual of mental disorders) lors de sa IVeme révision (1974) aie clairement et définitivement tranché sur le fait que l'homosexualité n'est pas une maladie mentale, comment, disais-je, une personne non qualifiée dans le sujet peut oser affirmer le contraire ?

    Sérieusement, qui passe pour un malade mental là, un homme qui défend son droit à discriminer hystériquement en se cachant derrière son Eglise ?

    La foi, peut certes faire affirmer des choses considérer comme non rationnelle par la communauté scientifique, mais elle ne cherche pas à se parer des atours de la science, enfin, normalement, plus trop, le sujet entre science et foi ayant normalement été réglé depuis longtemps.

    Il est inconcevable qu'un homme d'une envergure intellectuelle de ce niveau, avec le poids moral de leader de communauté qu'il s'est vu confier, puisse exprimer des préjugés aussi hostiles et archäiques.

    On pourrait le tolérer d'un crétin, mais d'un maître-agrégé en philosophie et licencié en théologie c'est une honte et une escroquerie morale que de promouvoir sciement un tel mensonge haineux, en toute conscience et compréhension des conséquences.

    La peur et l'âge ne justifient pas tout et là, on repassera pour la charité chrétienne et "le respect, la compassion et la délicatesse", "On évitera à leur égard toute marque de discrimination injuste." (CEC 2358) explicitement défendus pourtant par le catéchisme de l'Eglise.

    Les convictions peuvent aussi faire dire des bêtises...mais ca n'est pas parcequ'on est à contre-courant de l'opinion générale qu'on est dans le vrai (l'inverse aussi d'ailleurs)...ce qui m'attere c'est comment un courant plus que réactionnaire instrumentalise une science pour "rationnaliser" ses irrationalités obsessionnelles...les psys doivent bien rire devant ce comportement qui trahit tellement de refoulement, de haine de soi et des autres...

    Et dire qu'on fête St Thomas d'Aquin aujourd'hui, qui doit faire des loopings en entendant ce genre de sophismes déblatérés par un de ses successeurs...Quamdiu etiam furor iste tuus nos eludet? *


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