• J'ai envie  de vous parler d'une rencontre que je fais assez régulièrement, pas qu'une fois par an.

    Ben m'a dit l'année dernière, juste avant ma confirmation, qu'on finissait par le reconnaitre en chacun. Me sachant rancunier et plein de ressentis, je n'y croyais pas...mais il avait bien-sûr raison. Il suffisait de lui laisser de la place dans ma vie, pour qu'il soit là en permanence. Dans chaque mail ou petit mots de Marie, dans chaque billets de Fabian ou de Ben, justement...même dans certains mouvements d'humeur d'autres blogueurs ici liés, même, des fois, dans nos échanges les plus durs ou nos acrochages les plus blessants...si nous sommes blessés c'est que nous acceptons de pouvoir l'être en restant humain et en attachant de l'intérêt à l'autre. Jean, j'espère que tu le comprends, que tu acceptes de ne pas être le seul blessé...ce que nous faisons tous, même de bonne volonté, a des conséquences, que nous ne maitrisons pas toujours...et j'en reste désolé.

    Je le vois tout le temps dans le regard de ma femme, dans celui de certains malheureux que je croise régulièrement, encore plus dans les yeux de mon filleul. J'ai prié et je prie encore souvent l'Esprit Saint pour lui, Marie pour qu'elle soit un exemple pour lui...et ces prières portent leurs fruits...ce garcon est une grâce, une lumière dans nos vies...j'ai du mal à mettre les bons mots là, sans paraître ni mièvre ni bêta...en tous cas, il me fait donner le meilleur de ce que je peux être, il me donne envie de le voir grandir et d'être là pour lui, il me rappelle tous les jours l'amour que nous partageons et reconnaissons tous deux comme essentiel dans nos vies...Dimanche dernier il a servi la messe pour la première fois...parceque il voulait participer, parcequ'il pouvait aider, parcequ'il en est content...aucune peur ni angoisse d'être devant, un poisson dans l'eau...ce soir, pour Noël il servira encore la messe dans sa paroisse...peut on en tant que parrain être aussi fier que moi de son filleul ?

    Finalement, cette naissance, c'est Dieu qui se rapproche de l'homme, qui s'abaisse vers sa création en s'incarnant, pour pouvoir l'aimer à sa hauteur. C'est le mouvement d'amour du père vers celui qu'il reconnait comme son enfant....cette incarnation c'est le signe que nous sommes dignes d'être aimés et qu'on nous aime. C'est plus qu'un espoir ou même une promesse, c'est un acte, un sens...le verbe se fait action et prend, en étant à notre échelle, compréhensible en partie. L'alpha vers l'oméga, à travers nous...c'est à la fois effrayant et éprouvant, une telle confiance, un tel amour.

    C'est finalement le geste que nous répétons en écrivant, en essayant de nous mettre à portée des autres, en étant là pour eux, toujours plein d'amour, même amers ou blessés, même fatigués ou souffrants...C'est le sens de ma vie, c'est dingue mais c'est vrai...c'est ce que je fais pour mon filleul et d'autres, c'est ce qu'il fait lui aussi, c'est ce que font ma marraine et mes presque-parrains...

    En tous cas, j'aimerai vous faire partager ce que je ressens ce Noël, pas seulement me contenter de vous le souhaiter bon, mais plutôt espérer que vous y vivrez Sa présence et que vous y partagerez Son amour.


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  • "C'est le propre des orgueilleux d'aspirer toujours à la joie et d'éviter la tristesse, selon ce mot : le coeur des insensés est où la joie se trouve."
    - Bernard de Clairvaux

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  • J'attendais que la vague d'hystérie cathophobe soit passée pour avoir le droit de reposter un billet sans me faire agresser et sans avoir des commentaires stupides limités à des slogans datés et stupides.

    Le laïc laïque que je suis commence à les trouver lourds les intégristes laïcards...

    J'ai rarement lu autant de grossiers mensonges et de faits déformés, comme s'il y en avait besoin pour critiquer l'Eglise alors que ce ne sont pas les réels problèmes qui manquent.
    Mais peut être préfèrent ils grossir le trait pour vilipender à loisir plutôt que de s'attaquer avec honnêteté aux vraies situations problématiques ?

    A moins que ce soit le marronnier de la semaine, l'article que tout le monde doit poster pour être dans le mouvement, pour avoir l'air d'être dans l'actualité...pratiquer la caricature grossière basée sur les insultes ("Palpatine", "vieil escroc", "protecteur de pédophiles", etc...) pour s'assurer d'être lu et commenté, de se sentir exister dans sa petite haine aveugle...

    Contrairement à ce que quelques têtes chaudes, qui ne connaissent que les provocations lapidaires, scandent à plaisir sur le web, la laïcité n'est pas antireligieuse, et n'est pas non plus une forme d'athéisme d'État.
    Elle obéit à une logique politique et juridique irréductible à celle de la croyance, ou de l'incroyance.
    La laïcité repose ainsi sur la séparation de l'Église (des églises) et de l'État. Chacun est libre de ses croyances, et celles-ci sont égales entre elles. L'État ne reconnaît aucune d'entre elles comme officielle, obligatoire ou privilégiée.

    Le pire c'est que je ne supporte pas plus l'anticatholicisme primaire que l'antilaïcisme du même acabit.
    Je suis usé par ces formes de pensées extrémistes, qui limitent le monde entre bien et mal, noir et blanc, qui hurlent à la mort sur des prétendues prises de position qui datent de plus de 15 ans, qui entretiennent le mal-entendu et la mauvaise foi pour alimenter leur identité.
    Du Salon beige à Act-up, ils en deviennent ridicules.

    Les mauvais procès, sur des faits tronqués et des témoins déjà convaincus ne font que rarement un jugement honnête.

    Heureusement, on peut lutter pour la laïcité, se revendiquer même comme laïque sans avoir envie de revendiquer l'éradication des formes de croyances de l'autre.
    On peut prôner la séparation et l'indépendance du civil et du religieux sans se sentir obliger d'abattre l'un ou l'autre.
    Oui, on peut être laïque sans être anticlérical ou anarchiste, on peut même avoir des nuances, une réflexion approfondie qui va au-delà du slogan et du lynchage, être pour la liberté d'expression, d'opinion et de religion (ou de son absence).

    Le problème est que nos politiciens et philosophes français actuels ont érigé une culture du "j'ai le droit", du "je suis aussi une victime" qui fait que nos concitoyens passent leur temps, pour se définir, pour exister, à chercher puis à monter en exergue ce qui pourrait les mettre en avant comme lésé et victime. La tolérance paisible, l'amusement respectueux ne sont plus possibles, on se définit en groupe, en communauté, on a donc des ennemis définis, qui nous définissent nous-même.

    On ne se bat plus pour une idée, mais contre celle des autres...c'est plus simple, ca évite de réfléchir sur le fond de ce qu'on pense...comme si on ne pouvait exister qu'à l'exclusion des autres formes d'existence.
    Je n'ai pas besoin de développer plus, vous avez compris, la faiblesse de ce genre de philosophie.

    Il en reste quelques uns qui continuent à promouvoir une vision apaisée de la laïcité, en fait se tenir à ce qu'elle est dans notre constitution et nos lois ; des intellectuels comme Régis Debray ou Jean Baubérot demandent que la laïcité réponde aux nouveaux défis du XXIe siècle, par exemple, en promouvant un enseignement laïque du « fait religieux » à l'école et en dialoguant avec d'autres laïcités.

    Pourrait on passer à quelque chose de moins primaire ?

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  • "L'homosexualité existe (...). Il ne sert à rien de se voiler la face. Mais il serait tout aussi faux de lui accorder trop d'importance. Elle n'est le fait que d'une minorité et de tous les péchés (...), ce n'est pas à mon sens le plus grave. C'est un péché de chair (...) mais qui peut être aussi source d'amour. La plus dangereuse des tentations qui guettent (...), c'est l'orgueil et le doute. Car celles-là rongent et détruisent l'âme. Et c'est l'âme, en ce lieu, que nous voulons retrouver et sauver."

    - Jacques Lacarrière, L'Été grec : une Grèce quotidienne de 4 000 ans.

    "La vie et l'écriture. L'amour et l'écriture. L'ailleurs et l'écriture.

    Pas d'ambition. Pas de concessions. Peu d'argent. Beaucoup d'amour. Beaucoup d'amis. Pas de calculs. Refus des gloires enviées. Des itinéraires préparés. Des chemins publics. Des compromissions. Des institutions.
    Écrire seulement pour être. Pour s'engager. Vers les autres. Avec les autres. Écrire pour dériver de l'homme ancien. Écrire pour dériver vers l'homme à naître.
    Rien d'autre."


    - Jacques Lacarrière, La Sourate dernière.

    Je vous conseille chaudement son Eté Grec, Le Dictionnaire amoureux de la Grèce et Les Hommes ivres de Dieu.

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  • "Ne croyez pas que nous sommes à la fin d'un monde, le monde occidental chrétien, ne regrettez pas un soi-disant âge d'or, il n'y en a pas eu.
    Nous sommes, comme chaque génération, les premiers chrétiens.
    Regardons devant nous.
    Je crois que la promesse que Dieu fait à l'humanité et qu'il tient dans le Christ est belle et bonne. Aujourd'hui, Dieu nous fait grâce.
    Aujourd'hui, il renouvelle le monde.
    Et conclusion en forme de blague, tant que nous sommes au moins douze, il n'y a pas de souci à se faire."

    - Pietro de Paoli dans une interview lue sur le glob-blog'heure de Julien

    Un bon antidote à notre tentation communautariste, au repli sur nous même, aux luttes stériles pour une éternelle orthodoxie de plus en plus exigeante, de moins en moins humaine.
    Dieu nous aime, Dieu nous bénit chaque jour, pourquoi alors craindre ? Pourquoi n'avoir que de l'angoisse et ne transmettre que celle-ci éclipsant le message d'amour et d'espoir éternel du Christ ?

    Benoît, mon frère, comment veux tu être berger si les brebis sentent ta peur permanente et subissent les raidissements de tes réactions à cette peur ?
    J'aimerai d'abord sentir ta paix, ta foi ton amour pour tous les enfants de notre Père, plutôt que d'attendre tous les jours que tombe un de tes nouveaux jugements qui exclura quelques-uns de plus, pas assez saints, pas assez dans ta définition du bon chrétien.
    Pourquoi s'acharner à fermer à clé le Royaume des cieux devant les hommes ? (Mat. 23,13-22.)
    Dis nous, comme notre Seigneur à confié à ton prédécesseur : "Pais mes agneaux... Pais mes brebis" (Jn 21:15,16,17)
    S'il te plaît abandonne toi à Son amour !

    Ô Esprit saint, je t'en prie, nous t'en prions, vient réchauffer le cœur de notre évêque Benoît, serviteur des serviteurs de Dieu !
    Fais qu'il n'aie pas la tentation de séparer le bon grain de l'ivraie ("Pour les hommes, c'est impossible, mais pour Dieu tout est possible." Mat. 19,23-30.), mais qu'il amène l'ivraie à devenir bon grain de par la démonstration de l'amour du Christ à travers l'amour qu'il manifestera à tous.
    Donne nous un berger qui nous inspire confiance et amour !

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