• Rajouté dans mes lectures régulières (colonne de droite) : Au bord de mon chemin.

    J'aime juste son écriture et sa facon de mettre du spirituel dans le quotidien.


    1 commentaire
  • Tante Anastasie

    Qui sont ces gens qui s'arrogent le droit de nous dire quoi mettre dans nos prières et qqui lancent des anathèmes républicains sur les récalcitrants ?

    Croient-ils vraiment que la liberté d’expression ne vaut que pour leurs opinions ?

    Pensent ils vraiment défendre de grands principes en imposant une confusion entre laïcité (séparation du politique et du spirituel) et leur volonté d'un rejet de la religion hors de l’espace public par une sécularisation forcée de la société, en suivant leur idéologie ou bien leur convergence d'intérêts ?

    La liberté d'expression vaut aussi pour les religions ! C'est même clairement inscrit dans notre constitution et notre droit. On peut être en désaccord avec les représentants d’un culte, mais cela ne doit pas conduire à leur interdire la parole.

    Comment peuvent ils invoquer une église "imposant son point de vue" tout en la condamnant en même temps à un délit d'opinion ?

    Et ce n'est pas en utilisant des raccourcis grossiers pour justifier des avis trop tranchés et des procès d'intention qu'ils apportent du crédit à leurs positions.


    votre commentaire
  • All things


    votre commentaire
  • Alliances

    J'avoue, j'ai du mal avec la notion même de "mariage gay".

    En France, il y a le mariage civil, qui est un contrat public administratif, la reconnaissance par l'état de l'alliance entre un homme et une femme (jusqu'aujourd'hui).

    La question se résume donc à : est-ce que le droit français souhaite maintenir une distinction entre ses citoyens sur la base de leur orientation sexuelle ?

    Je pense qu'en termes de droit, au XXIeme siècle, l'actuelle citoyenneté à deux vitesses n'est pas justifiable.

    Je pense qu'en terme de laïcité, au sens originel de la la loi de séparation entre Etat et Eglise, l'Etat ne devrait pas utiliser une terminologie religieuse qui entretient une confusion entre droit et religion et donc un abcès vieux de plusieurs siècles.

    La révolution a "emprunté" le nom et le principe du mariage à l'église, qui est un sacrement vieux de près de deux millénaires.
    Ensuite, la république n'a pas su en faire grand chose de plus qu'un acte administratif en plus de deux siècles de monopole...tant et bien que même les plus antireligieux en viennent se marier à l'église, en quête de profondeur et de symboles absent dans la très arides cérémonie républicaine.

    Il est temps pour l'Etat, grand temps même, de refonder ce "truc" en une union, une alliance, avec un sens, un symbolisme républicain.

    Il faut aussi envisager de former les futurs mariés, de leur donner une chance de faire le bon choix et de savoir le gérer dans son quotidien et dans ses difficultés, de comprendre que c'est un engagement qui a des conséquences et qui concerne aussi la société dans laquelle ils vivent.

    Pour finir, cette cérémonie doit être l'occasion pour le maire, la commune, l'Etat, d'accueillir symboliquement ce geste qui forme la première brique qui fonde notre société.

    Ensuite, si les même personnes adhèrent à une foi, une religion qui leur propose un sacrement de mariage, qui découle donc d'une logique de foi, de credo, c'est une chose différente, un libre choix de pensée et de conviction qui doit être respecté et protégé, comme le prévoit la loi de 1905.

    Ne confondons pas tout.


    1 commentaire
  • croix

    "[...] La perversion a donc été de transformer l’Évangile en Loi pour prétendre répondre au défi porté à la Révélation par les explosion successives d’immoralité et de dérèglement éthique. Bien entendu, les chrétiens et l’Église ne pouvaient pas ne pas réagir contre ce déchaînement de violence, de sexualité, contre ces corruptions multiples, mais l’erreur a été de traiter cela sur le plan de la morale et du droit, au lieu de reprendre l’exemple de Paul : celui-ci remonte chaque fois de la question d’immoralité à la question spirituelle, il reprend l’essentiel de la révélation de Christ, et de là dérivent certains modèles de conduite, cohérents avec la foi ou avec l’amour.

    C’est ce que n’a plus fait l’Église. Elle s’est alors située au niveau même de tout le monde, elle a traité une affaire de morale sur le plan de la morale.

    C’est la même erreur que commettent actuellement les théologiens dans les questions politiques ou sociales, au lieu de suivre le chemin montré par Paul (fidèle, très fidèle interprète de l’action de Jésus), ils se situent au niveau et sur le terrain de tout le monde. Une question politique doit être traitée en politique. Une question sociale, sur le terrain social, avec des interprétations, des remèdes politiques.

    C’est encore la transformation de l’Évangile en morale.Même erreur qu’au IVe siècle, qu’au VIe et au VIIe siècles, etc. Avec d’ailleurs le même comportement secondaire : une fois qu’on a prétendu donner une solution morale, politique, sociale, comme on est quand même chrétien, on y ajoute un petit badigeon de vocabulaire théologique et de références bibliques, à qui on fait dire n’importe quoi. Aujourd’hui, comme sous Constantin, la théologie vient après les prises de positions politiques ou moralistes, et pour légitimer la dénomination chrétienne.

    Avec ce cheminement, on fait du contenu de la foi une idéologie."

    Jacques Ellul, La subversion du christianisme, p. 139-140

    Lu chez Baroque et fatigué.


    2 commentaires