• Bonne fête de Pâques à tous, dans la joie du Christ ressuscité !


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    Le Piss Christ d’Andres Serrano a été détruit, des individus auraient pénétré vers midi dans la Collection Lambert en payant leur entrée, comme de simples visiteurs, puis, à visage découvert, ont détruit la protection en verre et sont venus à bout de celle en plexiglas avec des masses et des marteaux avant de s’en prendre au Piss Christ. Les vandales seraient partis en criant « Vive Dieu ! Vive Dieu ! ».

    Visiblement, quelques excités ont décidé d'un retour en arrière pour nous tous qui nous considérons comme chrétiens. A nous les joies de la haine du blasphémateur et de la chasse au paien ! Ah le retour du bon temps de l'Action Française !

    En fait, il faut leur pardonner, ils voulaient juste que notre religion rattrape le niveau général et se mette à la page de l'activisme religieux moderne.

    Leur discours n'est pas compliqué : Nous aussi on réclame des représailles contre tout ce qui heurte notre susceptibilité, nous aussi on brûle les symboles religieux des concurrents (à défaut d'abattre leurs statues), nous aussi on fait des procès tous azimuts, nous aussi on a des sites de surveillance pour traquer impitoyablement ce qui ne nous déplaît ou ne nous est pas favorable, nous aussi on a le droit de censure...En fait il ne nous manque plus que les commandos de choc qui patrouillent dans nos cités à la recherche de la moindre occasion d’en découdre avec tous ceux qui nous déplaisent.

    Dire que tout ca c'est juste parcequ'ils sont jaloux, ils ne bénéficient pas eux-aussi d'une jolie loi pour les protéger comme une espèce en voie de disparition. C'est vrai que si l'intention était bonne, faire des lois créant un distingo entre victimes pour lutter contre la discrimination, c'est assez con.

    J'espère que la conférence des évêques de France va réagir, rapidement, elle n'a pas l'excuse de dire qu'elle ne travaille pas le dimanche...

    Je ressent une pointe de dégoût d'être pris en otage par ces énervés, par leur contre-sens moral, éthique et spirituel.

    Comment peuvent ils se comporter ainsi alors que nous fêtons aujourd'hui l'entrée du Christ sur le chemin de Sa passion, de Dieu fait homme donnant sa vie par amour, du fils de l'homme qui subit tous les outrages, insultes, crachats, coups jusqu'au martyr, sans lever une main et sans avoir une parole haineuse, qui nous a enseigné àde tendre la joue gauche, à prier pour nos enemis ?

    Comment peuvent ils se réclamer comme catholiques alors que l'Eglise promeut le libre arbitre depuis 2000 ans, alors qu'elle reconnait pleinement l'intérêt de la laïcité à la francaise qui garantit la liberté de pensée, d'opinion et de foi ?

    Sans les détester, ni les rejeter, je pense qu'il faut être clair et dire à voix haute que ce qu'ils font, ils ne le font pas en notre nom.

    D'autres articles sur le sujet dont je vous recommande la lecture, chez Koz, chez Edmond, chez Bérulle et chez Patrice.


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  • Galives

    Piss Christ est une photographie de l'artiste américain Andres Serrano, réalisée en 1987. Elle représente un petit crucifix en plastique immergé dans un verre rempli d'urine de l'artiste. Depuis 1989, elle sert de cause de scandale pour des groupes religieux qui hurlent au blasphème. Elle est exposée à Avignon depuis le 12 décembre et le sera jusqu'au 8 mai.

    L'archevêché d'Avignon a demandé le retrait de cette photographie. « Devant le côté odieux de ce cliché qui bafoue l'image du Christ sur la croix, cœur de notre foi chrétienne, je me dois de réagir. Toute atteinte à notre foi nous blesse, devant le côté odieux de ce cliché tout croyant est atteint au plus profond de sa foi », a déclaré dans un communiqué l'évêque d'Avignon, Jean-Pierre Cattenoz. En réaction la député-maire d'Avignon Marie-Josée Roig a pris position en défendant cette exposition, au nom de la liberté d'expression de chacun.

    Une polémique comme une autre, instrumentalisée et montée en mayonnaise par Civitas qui en profite pour se faire connaitre, utilisant toutes les vieilles ficelles de l'agit-prop : message simpliste, saturation médiatique, biais cognitif et émotionnels...Ils appellent à une marche à Avignon ce WE "pour manifester notre indignation et faire cesser ce blasphème". Quelle joie pour les énervés d'en face qui, eux, instrumentalisent un autre symbole, le chevalier François-Jean Lefebvre de La Barre.

    Rien que ce résumé de situation devrait suffire à répondre à mon titre...qui, en effet, suivrait ces Croisés de pacotille, idôlatres de surcroît ? Néanmoins, deux points me paraissent mériter un peu plus d'attention, d'un point de vue de chrétien, concerné.

    Le fait, déjà, qu'ils lancent cette manifestation alors que nous allons rentrer dans la semaine sainte...

    Le Christ prend le chemin de la Croix. Il me semble me souvenir que lors de son arrestation au jardin de Gethsémani, Pierre avait sorti son glaive et coupé l’oreille du serviteur du Grand Prêtre et que Jésus s’est opposé et lui a ordonné de rengainer son glaive.

    Comment peut on à la fois hurler au blasphème et en même temps ne pas obéir à cette prescription pourtant simple et claire : "Rentre ton épée, car tous ceux qui prennent l'épée périront par l'épée." (Mathieu, 26-52) ?

    Ensuite, j'ai une lecture différente de ces gens de ce qu'est le fameux "honneur du Christ".

    Je suis peut-être naïf et réducteur, mais j'ai toujours eu la conviction que Son plus grand honneur est, de par Sa crucifixion, de nous avoir sauvé et rendu la vie, d'avoir vaincu le pêché et la mort. Je peux me tromper...

    Vous comprendre donc que je ne soutiens pas les activités de ces zélotes, qui, selon moi, ne font qu'instrumentaliser le nom de Notre Seigneur et appeler à la haine et à la colère.

    "Toi, l'homme qui juges les païens, tu n'as pas d'excuse non plus : quand tu juges les autres alors que tu fais comme eux, tu te condamnes toi-même en les jugeant.
    Or, nous savons que Dieu jugera selon la vérité ceux qui font de telles choses.
    Et toi, l'homme qui juges ceux qui font de telles choses, et qui les fais toi-même, penses-tu échapper au jugement de Dieu ?
    Ou bien méprises-tu ses trésors de bonté, de patience et de générosité, en refusant de reconnaître que cette bonté de Dieu te pousse à la conversion ?
    Avec ton coeur endurci, qui ne veut pas se convertir, tu accumules la colère contre toi pour le jour de la colère, où sera révélé le juste jugement de Dieu,
    lui qui rendra à chacun selon ses oeuvres :
    pour ceux qui font le bien avec persévérance et recherchent ainsi la gloire, l'honneur et la vie impérissable, ce sera la vie éternelle ;
    mais pour les partisans de la révolte, qui se refusent à la vérité pour se donner à l'injustice, ce sera la colère et l'indignation."


    - Lettre de saint Paul Apôtre aux Romains 2, 1-8


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  • "Nous pensons souvent que la sainteté est réservée à peu d'élus...
    Plénitude de la vie chrétienne, la sainteté ne signifie pas l'accomplissement de choses extraordinaires mais l'union au Christ en faisant nôtres ses attitudes...
    Dans sa constitution sur l'Eglise, le Concile Vatican II a affirmé que personne n'est exclu de l'appel universel à la sainteté...
    Une vie sainte ne dépend pas exclusivement de nos efforts, car c'est Dieu qui nous rend saints.
    L'action de l'Esprit nous anime de l'intérieur et c'est la vie même du Ressuscité qui nous est transmise pour nous transformer...
    La sainteté a donc sa racine profonde dans la grâce du baptême et dans la réalité du mystère pascal, qui nous communiquent l'esprit et la vie du Christ...
    Ceci dit, Dieu, qui respecte toujours notre liberté, nous demande d'accepter ce don et la vie qu'il implique.
    Il demande que nous nous laissions transformer par l'action du Saint Esprit, en conformant notre volonté à celle de Dieu".

    - Benoît XVI, catéchèse de l'audience générale tenue Place St.Pierre le 13 avril 2011.


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  • "Ah, la France ! Ce beau pays où chacun est convaincu que son voisin est xénophobe mais que lui-même ne l’est pas. Le xénophobe, c’est toujours l’autre.
    Quand je dis l’autre pour le coup, c’est avec un tout petit a, celui qu’on affuble d’un bob Ricard, le beauf qui est décidément toujours de souche, notre prochain quoi, notre insupportablement proche prochain.
    Celui que les Evangiles nous intiment d’aimer comme soi-même, et ça n’est pas drôle tous les jours."

    - Florentin Piffard, Causeur.

    ninja


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