• A signaler : un article de maitre Eolas mettant les points sur les "i" à propos des derniers "scandales" du pape...

    Extraits :
    "Je suis assez sidéré par la véritable désinformation, je pèse mes mots, sur ce sujet. Car une telle déformation des faits ou des propos tenus par des journalistes ne peut relever de l'incompétence professionnelle : à ce point, on ne peut même pas imaginer qu'une décision initiale de recrutement ait été prise."(...)

    "Vous n'êtes pas d'accord ? Libre à vous (quoique si vous n'êtes pas catholique, je me demande bien ce que ça peut vous faire, mais bon…). Mais admettez que la position de l'Église a le mérite de la cohérence, et que la fidélité à un partenaire unique est une parade efficace à l'épidémie (des milliards d'êtres humains vivent comme cela et ne sont pas porteurs du virus)."(...)

    "Mais le pape est le chef de l'Église (et non le représentant de Dieu sur terre comme je le lis encore régulièrement) : ses propos s'adressent aux catholiques. Insinuer que des non catholiques vont suivre ses instructions est ridicule, mais surtout, penser que des personnes vont comprendre ce propos comme : « Ayez des relations sexuelles multiples avec plusieurs partenaires si vous voulez, mais SURTOUT, ne mettez pas de préservatifs, jamais, ça ne sert à rien, et au contraire, ça peut vous donner le SIDA » est absurde, et insultant pour l'intelligence des Africains."(...)


    Prenez le temps de le lire dans son intégrité...

    Je n'ai aucune certitude sur ces sujets, je mettrais juste un bémol, sur la partie qui concerne la dernière charge en date, sur le préservatif :

    Je n'ai pas confiance dans la source que M°Eolas cite, j'ai une tendance à me méfier des organes officiels...et dans la catégorie pas très objective Zenith n'est pas, loin de là, un parangon.

    On revient au final à la guerre des communiqués façon 80's Worldpress/Pravda.

    Je ne dis pas qu'en face de Zenith c'est mieux, je dis juste que ca n'est pas parce que c'est une déclaration du Vatican que c'est une parole d'évangile...

    Puis cette déclaration tombe trop bien dans le sens victimiste et dans le délire complot médiatique contre B16 que les plus partisans répandent...

    Le plus chiant c'est qu'on ne saura jamais la vérité et que le mal est fait, même s'il ne l'a pas dit, le scandale généré fait que ca va rester dans les esprits et devenir une "vérité".

    Par exemple, Jean-Paul II n'a jamais prononcé le mot préservatif, ca n'empêche pas tout ses détracteurs, depuis 93 d'affirmer le contraire et de répandre l'idée qu'il s'opposait à son utilisation.

    Ce qui me gave le plus c'est ce mélange d'amateurisme naïf de la comm' Vaticane avec la recherche du scoop rentable et vendeur de papier de nos médias...


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  • ...je ne peux pas m'empêcher de la poster, ca détendra peut être l'atmosphère...réponse en commentaire...

    Monsieur et Madame Defairelecon ont un fils, comment s'appelle t'il ?

     


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  • Donc, pour le pape, le préservatif n'est pas une solution aux maux de l'Afrique mais, au contraire, «cela ne fait qu’augmenter le problème» de l'épidémie du sida...

    Dans la catégorie "je ferai mieux de ne pas en rajouter" il se pose là le Saint Père...

    LA petite phrase qui en rajoute une couche loin d'être nécessaire vu ces derniers mois et qui va encore dégoûter plus d'un catholique qui se bat sur le terrain contre le fléau en tenant compte de la réalité des mentalités et des comportements et qui n'est pas resté bloqué avant 1962.

    Faut vraiment arrêter là, enfin, je sais pas, laisser redescendre un peu le soufflé, non ?

    Il est en train de foutre en l'air tout le travail constructif de gens comme le mouvement Sant'Egidio ou encore toutes les religieuses et laïcs qui sont proches des malades.

    Croire, à son âge qu'il suffit d'en appeler aux bons sentiments, à la charité et au sens de la responsabilité des gens, dans un cas de vie ou de mort comme ca, c'est simplement criminel.
    Ne pas le croire et le faire quand même, c'est limite déprimant.

    Oui, on est d'accord, ca serait mieux si le sexe n'était pas un produit de consommation, oui ca serait bien aussi qu'on aie un peu de respect les uns pour les autres, c'est sûr que l'abstinence ou la fidélité dans le mariage c'est une sacrée garantie prophylactique mais toutes ces bonnes intentions s'écroulent devant la réalité des faits : l'homme n'est pas comme ca et n'est pas prêt de l'être.

    Et à force de naïveté non pragmatique, le VIH fait des ravages sur ce continent.
    Heureusement, quelques prêtres et religieuses impliquées dans cette lute osent toutefois remettre en cause cette idéologie.

    Depuis 1980, 25 millions de personnes ont été tuées par le sida.
    Quelque 6.000 personnes meurent chaque jour du Sida dans le monde.
    Aujourd'hui, 28 à 30.000 000 de personnes souffrent de la maladie.
    Le clergé n’est d’ailleurs pas épargné, on peut compter 60% de séropositifs dans certains diocèses d'afrique (bonjour l'abstinence...).

    C'est bien de défendre son point de vue, c'est respectable d 'en appeller au meilleur de l'homme, mais le principe de moindre mal veut que nous protégions la vie avant d'essayer de lui proposer un sens.

    Toujours et encore ce schisme entre la théorie et la réalité...


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  • ...je réponds ici à son billet et les commentaires sucités.


    Bon, on arrête le trip victimaire ?

    Est il possible de sortir du drame et de ses excès pour pouvoir discuter ?



    @Benoît, encore une fois, il me semble que le décalogue, bien qu'il soit précieux et vital, a été remplacé par deux commandements que le Christ lui-même nous a enseigné :

    "Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ta force et de toute ta pensée"

    - Marc 12, 28-34
    et
    "Voici mon commandement : Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés"

    - Jn 15, 12

    Le Christ sans abolir le chemin parcouru au par avant par le peuple de Dieu, qui a eu besoin de lois pour grandir, nous libère du carcan de ces lois par ses nouveaux commandements...ce que Paul commentera par :

    "Ainsi la loi a été comme un pédagogue pour nous conduire à Christ, afin que nous fussions justifiés par la foi.
    La foi étant venue, nous ne sommes plus sous ce pédagogue."

    - GA 3, 24

    Alors, oui, soyons clairs, chacun d'entre nous à à coeur le "tu ne tueras point" et oui, un avortement est pour tout le monde un acte grave, un acte blessant, un acte qui touche à la dignité humaine...nous sommes tous d'accord sur celà, ne l'oublions pas.

    Mais, la foi, guidée par notre conscience et notre réflexion éclairée par la foi nous permettent de ne pas appliquer aveuglément ce commandement.

    Elle nous empêchent en tous cas de nous réfugier derrière en abdiquant toute réflexion, par conformisme, par peur, par respect démesuré tendant à l'idolatrie...

    De plus, la charité, l'amour de l'autre, nous pousse à d'abord aider, soutenir l'autre, pas à le rejeter cruellement en le montrant du doigt devant l'opinion mondiale.

    Après, je n'ai pas envie de rentrer dans un débat qui me semble stérile sur savoir ce qui était prioritaire, un être vivant de 9 ans, martyr dans sa chair, victime d'un des pire crime qu'un humain peut infliger à un autre ou deux futurs enfants pas encore nés, pas encore biologiquement complets, très loin d'être conscients.

    Franchement, je n'ai pas de réponse à cette question et je ne pense pas qu'il y en aie...Je prie pour ne jamais me retrouver dans une telle situation...

    Je crois même qu'avoir des certitudes absolues sur ce que les autres doivent faire pose un problème, d'un point de vue moral et éthique...

    J'aurai aimé que le premier réflexe de notre église soit d'aider, de soutenir, d'aimer, de prier pour la victime, pour son bourreau...



    @George, réalises tu que les gens à qui tu t'oppose aussi violemment peuvent utiliser eux aussi cette phrase (Jean 15:19) pour eux ?


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  • "Jésus aurait dit que la morale est faite pour l'homme et non l'homme pour la morale. Il a dénoncé l'hypocrisie de ceux qui lient de pesants fardeaux sur les épaules des autres." (...) "Dieu nous appelle à des décisions qui peuvent être exigeantes, mais d'abord il nous enveloppe de sa tendresse, et il nous accueille dans les obscurités et les drames de la vie. J'attends des hommes d'Église, mes frères, qu'ils n'utilisent pas son nom pour condamner des personnes ou les enfermer dans la culpabilité."

    - Francis Deniau, évêque pour la Nièvre, qui réagit par communiqué à la décision de l'archevêque de Recife au Brésil, d'excommunier la mère d'une fille de neuf ans, enceinte suite à des viols, et de l'équipe médicale qui a procédé à l'avortement.


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