• Faisons notre possible et chargeons Dieu de l'impossible.

    "Faisons notre possible et chargeons Dieu de l’impossible.
    C’est parfois extrêmement pénible.
    Des injures ou certains faits qui ont lieu dans les familles sont difficiles à avaler.
    Dans cette situation, nous avons le recours de demander à Dieu : « Je T’en prie, occupe-Toi de l’impossible, je ne le peux pas. »
    C’est une prière très belle et c’est la seule qui nous sauve lorsque l’on ne peut pas pardonner.
    Dieu étant là, toujours à l’affût, saura absolument nous apaiser et nous permettra de trouver les mots pour délivrer ou être délivré
    (...) "

    - Guy Gilbert

    Depuis une lecture récente de l'évangile, celui de mercredi dernier,saint Luc 6,27-38, j'ai à nouveau envie d'écrire sur ce qui est pour moi assez difficile : le pardon.
    Pas que je sois animé que par les blessures du passé, mais j'en ai eu tellement que j'ai eu beaucoup à pardonner et ca a été pour moi une école de vie, une voie de renaissance humaine et spirituelle.
    Ca a été long et dur, mais j'ai pu faire la paix avec pas mal de personnes, vivantes ou mortes et en grande partie avec moi-même.
    Toutes sauf une en fait.

    "Aimez vos ennemis, faites du bien à ceux qui vous haïssent.
    Souhaitez du bien à ceux qui vous maudissent, priez pour ceux qui vous calomnient
    "

    Je le confesse, je n'arrive pas à lui pardonner, ca fait 17 ans...oui, quand on dépasse certaines bornes, j'ai la rancune tenace...oui, j'ai entretenu, avec elle, ce conflit...j'ai jamais croisé une personne qui me soit aussi diamétralement opposée...elle m'a en partie forgé, autant que je lui ai tanné le cuir et il faut avouer que nous avons un don commun, celui de blesser l'autre sérieusement.

    Le plus étonnant est que dans l'absolu elle n'est pas la personne qui m'aie fait le plus grand mal...par contre elle est celle qui m'a poussé, qui a réveillé mes tendances les plus sombres, en ravivant certaines blessures profondes oubliées, entre-autres...

    J'ai réalisé il ya environ deux ans combien je lui avais laissé une place importante dans ma vie, combien je l'avais laissé me transformer, me âtiser...en fait, c'est sa plus grande victoire, mais elle ne l'a visiblement pas compris...certains me diront que c'est bien la plus belle tactique de l'Enemi...cette fille, c'est comme la clope...

    Enfin, bon, tout ca pour dire qu'à chaque moment d'élan, je me dis que je vais lui écrire pour faire la paix.
    Je n'y arrive jamais.
    J'ai écrit cette lettre 30 fois dans ma tête...je n'arrive pas à la réaliser, à la concrètiser.
    Comme si j'avais tellement l'habitude de cette "relation" que je ne savais pas y mettre fin...un deuil que je n'ai pas encore fait il me semble...

    Tout n'est pas négatif, j'ai déjà réussi à cesser le feu et à ignorer ses tirs...la prière, le sacrement de réconciliation m'ont bien aidé...mais je n'arrive pas à faire le dernier pas...

  • Commentaires

    1
    Cyril
    Jeudi 17 Septembre 2009 à 05:47
    garde courage !
    Je suis quelqu'un qui pardonne assez facilement. Ceci dit il y a une personne que je n'arrive pas à pardonner, pourtant il me semble que dans le fond je continue de l'aimer d'une certaine manière. On a parfois beau vouloir pardonner c'est difficile. Il faut du temps, beaucoup de temps. Que la douleur soit moins vive, que les cicatrices se suturent, que le temps nous fasse oublier. Peut-être pour cela faut-il lâcher prise, essayer de ne plus penser petit-à-petit... En tout cas bon courage et garde courage! D'autant que tu sais que le pardon est une affaire qui vaut le coup alors ça viendra ! De tout coeur avec toi!
    2
    Jeudi 17 Septembre 2009 à 12:37
    Séparations chrétiennes
    Merci de nous montrer humblement ce morceau de vous-même qui vous tourmente. 1. Cette prédisposition que vous avez aussi, dites-vous en l’attribuant à la personne dont vou parlez, à porter le fer chez l’adversaire là où c’est le plus sensible, où la réaction sera forte ; et du coup le malheur de la rencontre avec une personne qui ait le même « génie » du conflit… Je me souviens que, sous le nom de Furyo, vous invoquiez jadis le patronage de Lautréamont… Oui, il y a là une belle violence qui est aussi un refus de la vie « simple et tranquille », une puissance sans concrétisation vraiment positive. Mais on est comme on est, et, à mon sens, cette reconnaissance aux pieds de Dieu est la première, la plus « adorante » des prières. 2. Se réconcilier ? Certes, concilier son propre cœur. Par contre, refaire l’ancien lien qui a mal tourné, réconcilier le couple explosif qu’on a formé avec la personne aujourd’hui « haïe » (je répugne à ce mot ; je devrais dire : la personne aujourd’hui redoutée ou douloureuse), c’est repartir à la guerre, les mêmes causes produisant les mêmes effets. Si l’autre ne vous donne aucun signe de « metanoia », de modification de comportement ou de convictions, toute action est mauvaise action. Lui dire qu’on prie pour elle, par exemple, est insultant… (D’ailleurs, on peut le faire, mais même à soi, faut pas se le dire). 3. Deux choses nous sont données, que les anges et les démons n’ont pas : le temps et l’espace. Il faut s’en servir. L’espace : partez, séparez-vous, ne vous revoyez pas sinon dans la prière solitaire… Peu à peu, on oublie, d’autres soucis succédant au premier. Le temps : patience… Ce n’est pas seulement le temps matériel : il faut juste s’imposer de ne jamais dire du mal de la personne avec qui on est en conflit. Pardonnez-moi ce commentaire trop directif. S’il vous déplaît, effacez-le, je ne vous en voudrai pas. Fraternellement.
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    3
    Seb
    Vendredi 18 Septembre 2009 à 06:24
    Re
    @Cyril, merci pour ton soutient, 17 ans ca commence quand même à faire long ;) @Ephrem, merci pour ton commentaire directif ;) 1. on est bien d'accord, je ne suis pas fait pour une vie simple et tranquille...je m'y essaye mais c'est un truc que je fuis en fait...j'ai d'autres dons, d'autres aptitude et j'aimerai que Celui qui me les a donné me voit les faire fructifier... On m'a dit un jour que pour bien amener à la paix il faut avoir un certain sens du conflit... 2. le lien a été brisé et rebrisé...elle vit avec mon ancien meilleur ami et un des nouveaux est le type qu'elle a largué dans l'opération...de plus on a pas mal de connaissances en commun donc qq part il en reste un, mais indirect. Elle change, elle a muri, a retenu visiblement quelques leçons...mais ses attitudes et méthodes n'ont pas changé...on s'en plaint encore à moi régulièrement. Non, ce que je veux, c'est proposer mes excuses pour quelques-uns de mes actes et lui dire que je vais en rester là. Je ne risque pas de lui dire que je prie pour elle (même si c'est le cas), c'est une athéiste militante et virulente. 3. On ne se voit jamais mais je ne l'oublie pas, je n'y arrive pas...
    4
    Vendredi 2 Octobre 2009 à 16:09
    Même si...?
    Comment peut-on pardonner à quelqu'un qui ne se repent pas, mais qui continue de plus belle? N'est-ce pas pardonner plus que Dieu? Est-ce que Dieu nous demande une apocatastase des vivants?
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