• L'intolérance religieuse et politique grandit en Israël.

    A force de fustiger les habitants de Tel-Aviv pour leurs prétendues débauche et déviations sexuelles, on a exacerbé les sentiments de haine à leur égard. Les nationalistes accusent les jeunes d'être des planqués en se fondant sur des statistiques non confirmées considérant qu'aucun résident de Tel-Aviv ne figurait parmi les soldats morts lors des guerres du Liban et de Gaza,.

    Quant aux religieux, ils n'hésitent plus à comparer la ville côtière, la ville des festivités, aux cités pécheresses bibliques: Sodome et Gomorrhe. Les cafés, les discothèques et les restaurants, et d'une manière générale, les lieux de plaisir, ont envahi les bords de mer et cela semble suffisant pour jeter l'anathème sur la cité de la «débauche».

    L'assassinat d'Itzhak Rabin par un juif illuminé a été la première illustration du poids grandissant des extrêmes en Israël et notamment d'une nouveauté terrible l'appel au meurtre entre juifs, qui n'existait pas par le passé. Les atteintes à la démocratie sont en train de mettre en péril les fondements de ce pays à certains égards plus surement que les actes terroristes ou kamikazes. Le meurtre institué comme forme de contestation est une nouveauté dans un pays où la solidarité était impérative et à la mesure des défis qui le menacent.

    L'homosexualité était un sujet tabou en Israël jusqu'au développement des Gay Pride. La Gay Pride 2007 n'eut pas lieu car les religieux s'étaient insurgés contre la «profanation du caractère religieux de la ville sainte de Jérusalem» mais celle de 2008 se déroula sans violence.
    Fait nouveau en 2009, l'extrême-droite israélienne a rejoint les orthodoxes pour tenter de faire adopter une loi afin d'interdire définitivement le défilé dans la capitale. Le national Jewish Front, dirigé par un ancien membre du parti raciste Kach, interdit en Israël, a apporté son soutien pour obtenir l'interdiction, en vain.

    L'appel au meurtre s'est renouvelé puisqu'un tract promettant 4.500 dollars à «toute personne qui provoquerait la mort de l'un des hommes de Sodome et Gomorrhe», c'est-à-dire les homosexuels et les lesbiennes, a été diffusé à Jérusalem. La police avait imputé à l'époque cet appel aux milieux orthodoxes.

    Si les orthodoxes ne sont pas directement impliqués dans ce meurtre, ils devront maintenant comprendre et à quel prix qu'ils devront dorénavant changer de discours et que les menaces physiques et de l'usage de la violence comme arme politique finissent toujours par susciter des vocations d'assassin.

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