• Hors du monde : mais merde, je suis de gauche ?!? (1)

     

    À ceux que tente le vertige :

    Je continue à répondre à ceux que tente le vertige de l''extrémisme dans la crise morale générale, comme le vertige s'empare des prix de l'immobilier dans la crise économique. (Les crises produisent mécaniquement toutes sortes de vertiges).

    En aucun cas, d'aucune manière et sous aucune condition, la mission du chrétien n'est de "défendre" la société actuelle, ni de "déplorer" la disparition des sociétés anciennes ; ni de s'en prendre au croyant non-chrétien ; ni de prostituer sa religion à un clan politique, quitte à déserter l'Eglise pour avoir les mains libres – ce qui est la forme la plus débile de l'apostasie.

    Commentant l'évangile (Matthieu 17, 22-27, à propos de la tradition de l'impôt du Temple), un moine écrit : "Patiemment, Jésus cherche à amener ses apôtres, eux au moins, à comprendre son aventure. Non, ils ne sont pas les tenants d'un système ou d'un leader à la mode. Ils sont attachés à un homme qui va éprouver sur lui-même le drame de l'humanité pécheresse et la mener à son terme en Dieu. Le serviteur souffrant, frappé pour que les hommes aient la vie..."

    Source, le blog de Patrick Plunkett

     

    Il me semble même qu'un pape, Jean Paul II, à déclaré : "L'Eglise se sent le devoir d'être proche, comme le bon samaritain, du clandestin et du réfugié, icône contemporaine du voyageur dépouillé, roué de coups et abandonné sur le bord de la route."

    Bien souvent le discours théologique actuel se réduit à ne voir que la complémentarité des valeurs évangéliques et des valeurs mondaines au détriment de leur rupture prophétique.

    Le Christ est-il venu pour donner un supplément d’âme à la démocratie libérale, fin de l’histoire ?

    S'agit il, comme l'ex-ministre Christine Boutin, présidente du Parti chrétien démocrate, affilié à l'UMP, de contacter Marianne pour s'avouer "très choquée par les propos de Nicolas Sarkozy liant immigration et délinquance" ? D'instrumentaliser une indignation pour en faire un outil de carrière politique ?

    Hauerwas pointe derrière qu'une telle attitude est "la crainte profonde qu’il puisse exister une discontinuité radicale entre les chrétiens et leur culture" ; discontinuité sans laquelle le témoignage chrétien n’a finalement plus de sens.

    "J’ai bien peur", ajoute t'il, "qu’il en résulte trop souvent que les affirmations fondées sur la loi naturelle fonctionnent comme une idéologie, pour soutenir les préjugés de certains chrétiens qui pensent que leurs sociétés — et notamment celle des démocraties libérales — font intrinsèquement partie des desseins de Dieu"

    Hauerwas prend acte du relativisme ambiant et cherche à le dépasser de l’intérieur grâce à la radicalité du témoignage évangélique.
    Or le relativisme libéral refuse que la nature humaine soit vue comme fondement pertinent pour des normes morales universelles, au contraire, pour lui, l'homme n'est qu'une variable.

    Il conclue : "ce n’est, comme nous venons de le voir, que de l’intérieur d’un récit par lequel telle communauté relit son histoire que celui-ci peut légitimer les pratiques morales. Je ne crois pas, dit-il, qu’il soit possible de détacher la véracité de ses divers contextes narratifs pour en faire la base d’une éthique “universelle” et “objective”. "

    La loi naturelle comprise hors de la Révélation n'a aucun sens et donc aucun fondement, ce qui explique qu'elle soit si mal percue par ceux qui n'ont pas encore été évangélisés après avoir reçu cette révélation.


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