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Un petit cadeau de Noël en retard
J'ai pas mal réfléchi, mauvaise fin d'année et donc je ne peux pas faire livrer tout ce que j'ai envie de vous envoyer. Mais à la limite ça n'est pas grave. J'ai surtout réalisé que nous partagions beaucoup plus que ça. J'ai l'impression (et Isa aussi) d'avoir trouvé un peu ma place, chez vous, à vos tables, dans vos rues, dans vos villes.
L'histoire d'amour qui nous relie c'est sérieusement concrétisée en 2008, j'ai très envie qu'elle continue. Oui, vous me manquez, oui je veux revenir.
Namur et Bruxelles ça a été un sacré espace de respiration, plus que des vacances, l'impression de rentrer à la maison, de quitter pendant une semaine un pays que je n'aime presque plus englué dans un cauchemar idiot et absurde aux relents pétainistes...revoir des gens "normaux", avenants, polis...voir la vie s'écouler tranquillement, ne plus sentir la tension permanente d'une forme de désespoir qui va exploser bientôt...et même si j'ai conscience de ce qui vous divise, je vois surtout surtout ce qui vous unit...et c'est beaucoup plus fort que ce qui nous tue doucement.
Enfin, bon, je ne donne pas trop de nouvelles et c'est stupide, vu la freebox à la maison qui me permet d'appeler gratuitement sur vos lignes fixes...j'ai un peu peur que ces mois nous aient éloigné au point de n'avoir plus rien à se dire...et je sais à la fois que c'est faux...donc attendez-vous à un appel en fin 2008 ou début 2009.
En attendant, j'ai cherché quelque chose à vous offrir, j'ai cherché, puis c'est venu tout seul...ca m'arrive des fois...
C'est pas très beau, c'est maladroit, pas retravaillé du tout donc bancal, dans un horrible français et une métrique dont je pourrais avoir honte, mais je crois devoir le laisser brut tel qu'il m'a été inspiré...et c'est bien pour vous : Marie et Gu., La. et Gi. et leurs adorables voir passionnantes moitiés, Ben et J., Fabian et les frères de l'abbaye de Leffe (quelle journée en famille !), aux gens que j'ai croisé pendant cette semaine, du barman rigolard à la vendeuse morte de rire devant mes pitreries...et à ceux que j'ai loupé, de Belgique ou du Nord...Zes blauwe bladen
Qu'elle est loin ma Belgique, qu'elle est loin
Parfois au fond de moi se ravivent
Les quelques jours que j'y ai passé
Et les bouts de moi que j'y ai laissé...
Ô Wallonie, Ô Namur
Sombres fleuve et rivière qui te traversent
Briques et pavés luisent sous l'averse
Ici, si tu souris c'est que t'as compris
Ici, chaque rue racontent leurs vies
Ô Wallonie, Ô Namur
Le blond houblon sonne dans ton accent
Ton harmonie résonne jusqu'au beffroi et St Aubain
Blanche et Schubertine concilient les plus grands
Gossette et biétrumés pour les gamins
Il faut que je l'avoue, je te soupire
Depuis que je t'ai quitté et que j'y ai laissé
Des gens tant aimés, une seconde patrie
Cette fois désirée, déjà avec nostalgie
Je reviendrais dans tes vallées
Voir la Sambre s'écouler
Y poser tout le bruit
Pour écouter respirer la vie...- S.B. 30/12/2008.
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Commentaires
En te lisant, l'émotion me gagne, et j'ai l'impression de te revoir ici, à nos côtés. Tu es proche, parce que nos rencontres se sont placées dans la profondeur, et à la fois tu me manques, comme celui que l'on voudrait humainement entendre, voir et toucher de plus près. Cependant, rassure-toi! Non, le temps ne nous éloigne pas. Comment le pourrait-il, lorsque ce (Celui!) qui nous relie est plus fort que nous? Oui, tout va continuer, et 2009 permettra sans doute de nous retrouver, en France ou en Belgique, peu importe. Mais sois sûr que Isa et toi avez désormais une place bien au chaud dans mon coeur, que rien ne pourra déloger! Je vous embrasse bien fort tous les deux, et vous souhaite un passage en "200 neuf" avec une ouverture à la vie qui vous fera pénétrer dans un espace d'Amour qui défie les inévitables dérapages humains qui te font bondir. Les dépasser par le pardon, sera le meilleur moyen de poursuivre ton action pour une meilleure justice. En unité avec toi et Isa, avec toute mon affection, et dans l'espoir de t'avoir prochainement au tél, Marie-Marraine