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Hors du monde : mais merde, je suis de droite ?!?
Sur les "sujets qui fachent", je tiens certaines choses pour vraies qui font qu'on a pu me croire tradi, de droite conservatrice voir d'extrême droite.. enfin ce genre de choses.
Tout ca parceque je traine avec des scouts d'europe et que je dis que c'est des mecs biens, que je fréquente régulièrement un groupe de prière et que j'assiste des fois au vêpres à la cathédrale...
En fait, c'est presque drôle et évidemment plus complexe que ca...
"Ils ne savent pas ce qu'ils perdent
Tous ces fichus calotins
Sans le latin, sans le latin
La messe nous emmerde
À la fête liturgique
Plus de grandes pompes, soudain
Sans le latin, sans le latin
Plus de mystère magique
Le rite qui nous envoûte
S'avère alors anodin
Sans le latin, sans le latin
Et les fidèles s'en foutent
Ô très sainte Marie mère de
Dieu, dites à ces putains
De moines qu'ils nous emmerdent
Sans le latin"
- Georges Brassens, Tempête dans un bénitier.
Alors oui, j'aime les messes "classiques", je veux dire sans Patrick Bouchitey à la guitare ambiance colonie de vacances des années 70 et chansons niaises ni avec l'intégrale en latin, marmonnée de dos, couvert de dentelles.
Désolé mais j'ai du mal avec ces deux extrêmes, mon équilibre c'est une ambiance de ferveur commune, du partage, de beaux chants en francais, latin et grec...c'est notre héritage de deux siècles et je trouve idiot de n'en vivre qu'une partie sous un prétexte ou un autre. On peut faire une messe animée sans tomber dans la caricature.
Dans le genre "à la mode" autant j'aime bien certains chants de l'Emmanuel, autant leur délire de chant en langue, d'extase religieuse en public, leurs discours illuminés ont une tendance à me bloquer et à me laisser dubitatif.
Je ne remet pas en cause leur sincérité ni leur foi, mais j'aprécie guerre cette facon de tout balancer à la gueule de 'lautre dans une sorte de compétition de ferveur...il y a un coté égotique que je trouve très peu catholique.
Néanmoins, pour avoir observé (et subi) leur entrisme, leur esprit "entre-nous-les-gens-biens" qui tend à coloniser les paroisses plus qu'à les enrichir de leur foi, j'avoue que bon, à coté d'eux, je suis "old school" et je préfère le rester.
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Commentaires
2EtienneJeudi 8 Juillet 2010 à 11:34Hors du monde
De toute façon, marre des étiquettes, surtout si elles viennent des différents milieux cathos !!! Après, qu'il y ait différentes demeures dans la maison du Seigneur, que chaque sensibilité puisse avoir un lieu où se sentir à l'aise, c'est bien. A la seule condition de ne pas se tirer dans les pattes. Malheureusement, en catholicité, on sait bien faire, dans le domaine ! En fait les meilleurs ennemis des cathos, ce sont forcément eux-mêmes. Dans ces milieux-là, la différence fait aussi peur, très peur et les exclusions, au moins verbales, fusent de toute part. Pour ma part, j'essaie d'en rester avec le "ne juge pas, si tu ne veux pas être jugé". Le monde, et avec lui en quelque sorte, les chrétiens, propose l'individualité et la pensée unique. La fraternité est toujours possible, et c'est elle que j'essaye de privilégier. Bizre
@Matthieu, oui, toujours cette histoire de paille et de poutre citée par ton saint patron. @Benoît, oui l'inculture religieuse frappe aussi largement les catholiques...
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"Pro veritate adversa diligere"
Blog d'un catholique pragmatique et fatigué.
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C'est beau la dentelle :) Moi ce qui me mine le plus, étant moi même objet de discrimination dès que je programme une malheureuse pièce de l'ordinaire en grégorien, c'est l'intolérance des uns comme des autres. Et plus encore la bêtise et l'incompétence: les gens prennent pour des lubies personnelles l'application du missel romain actuel (cad issu de Vatican II dans sa dernioère édition de 2002)que j'essaie de promouvoir. Si tous ces gens, au lieu de fabriquer leur liturgie personnelle en anathémisant les autres, commençaient par lire les documents essentiels que sont "SACROSANCTUM CONCILIUM" et la Présentation Générale du Missel Romain, on n'en serait pas là. Pendant 40 ans, on a laissé faire tout et n'importe quoi, on a interdit le Latin, (alors que c'est une question de rite et non de langue), on l'a même encouragé, et nous devons maintenant subir les excès de soit disant progressisites (qui ne sont même pas fidèles au missel) et les traditionnalistes, pour qui la forme compte plus que le fond. Bref, pendant ce temps les églises se sont vidées et le fossé s'est creusé complètement entre l'Eglise et la société. je ne dis pas que c'est à cause d'une liturgie infidèle, mais ça y a contribué. Bien à toi