• était ce un rêve ?

    Actuellement je suis dans plein de conflits, avec deux amis, avec une tierce personne, avec B. avec pas mal de monde.

    Je fais ce que je peux pour me modérer et éviter tout ca, mais certains m'ont blessé, je les ai blessé en retour, d'autre m'ont jugé et je leur ai mis le nez dans leur caca plutot que d'avoir la tolérance de les laisser avancer à leur rythme...c'est sans fin...et même quand la cause me semble bonne, comme ce fut avec elias sur le blog de Benoit, je suis choqué par ma brutalité et mon absence de charité.

    Je vis assez mal le passage actuel, pour des raisons de santé entre-autre, qui peuvent expliquer mes réactions, expliquer, pas excuser.
    Je lis Didyme, Croki et je rentre en résonnance avec leurs réflexions, j'ai honte, j'ai mal, je le prend pour moi...autant que l'absence de commentaire dans mes billets que je vis comme une désertion due à l'aridité des sujets, de mon style et en partie je le vis comme si j'étais jugé inapte, inintéressant, à éviter.

    Autrefois tout ca m'aurait tiré vers les abymes...j'avoue, j'ai peur de moi, j'ai peur de ce que je fais, j'ai peur de ce que j'ose vous dire ici.

    Cette nuit j'ai fini par m'écrouler dans mon lit apres avoir répondu brutalement à un mail abrupte et accusateur de Benoit, je lui ai dit le fond de ma pensée, sans y mettre d'autre forme que celle de l'envie de percuter son crane de diva égocentrée...et en faisant celà, je faisais ce que je lui reprochais de faire...je le blessais parcequ'il était blessant et qu'il ne le réalisait même pas.

    C'est sans fin, je rends malheureux des gens, ils me rendent malheureux...et tout ca est dû au fait que nous ne savons pas aimer...nous savons vénérer, nous savons attendre de Dieu l'amour, nous savons le mettre cet amour sur un piédestal mais nous ne savons pas le pratiquer. Nous avons peur de cet absolu qui nous demande de complétement changer, d'abandonner nos certitudes, nos peurs, nos conflits confortables pour faire un pas en avant, pour oser vivre nos coeurs à nu, à la merci de tout à chacun.

    J'ai eu un rêve terrorisant mais qui n'était pas un cauchemar car dans mon sommeil je Le savais avec moi...J'ai eu l'impression qu'Il essayait de me montrer où nous allions tous en suivant cette voie...Croyez moi, je suis très sceptique quant aux visions et autre trucs de ce genre mais là, je doute, là j'ai peur pour ma santé mentale, là j'ai encore plus peur de ne pas être légèrement dingue.

    Si je suis aussi dur c'est dû à cette peur d'être faible, cette obsession de cacher ma fragilité, ma sensibilité extrème, la peur de donner ma vie pour rien en échange, la peur aussi de la voir galvaudée, la peur tout simplement d'être moi, si petit, si blessé, si minable, tellement ridicule...humain.

    Seigneur, pourtant tu m'as dit le chemin, je connais la voie, je sais où tu veux que j'aille...c'est même un commandement...mais j'ai trop peur de faire le saut de l'ange...j'ai honte de ma peur et rien, si ce n'est Ton amour ne vient me délivrer de cette peur...je suis coincé entre mes contradictions, mes expériences et ma peur, je ne vis pas. J'ai à la fois envie de mourir, là, tout de suite et l'envie de tout lâcher pour vivre avec Toi.

    Rien qu'en écrivant ca j'ai peur d'être jugé, de passer pour un illuminé de plus...je me dis que ca n'est pas possible, je suis marié, j'ai une famille, des amis...et d'un autre coté, tout ca est risible par rapport à ce que je sens émaner de Toi...je ne suis pas stable en ce moment, je sors de deux ans d'enfer intime, faut il que je fonce, que je plaque tout pour répondre à ton appel ou faut il encore que je rationalise ?
    J'en parle ici parceque j'ai besoin que ca sorte, besoin de verbaliser, besoin de rationnaliser un peu...tout en entendant mon coeur battre très fort.
    J'ai peur, les choses semblent si évidentes...laisser tomber mes armes et aimer, me retourner comme un gant, sans aucune honte aimer, sans peur du rejet aimer, aimer à en mourir.
    Si j'en parle à mes proches, ils vont me faire interner...je ne sais plus quoi faire, je suis désemparé et je n'ai pas trop peur, juste un peu d'anxiété à ne pas savoir quelle carte je tourne...

    Je le confesse devant vous, je vous demande pardon pour ce que je suis, pour ce que j'ai fait, pour ce que je n'ai pas fait pour vous. Priez pour moi s'il vous plait...


  • Commentaires

    1
    Samedi 1er Décembre 2007 à 19:41
    Tu es aimé sans condition!
    Seb, je t'ai déjà envoyé un mail, mais te le redis une fois de plus ici: ne te torture pas. Dieu ne te juge pas!!! Tu me fais penser à Adam, qui s'auto-punit en se tenant loin de Yahvé, parce qu'il est honteux de sa nudité. Je ne possède pas la science religieuse. Donc, je ne détiens pas forcément la bonne analyse, sinon celle que je sens par mon vécu, et que je vais essayer d'expliquer... Le seul péché d'Adam est l'éloignement, pas ce qu'il a fait, et sa souffrance est de choisir, dans la liberté qui lui est laissée, de ne plus être auprès de son Créateur. Ce qui ne veut pas dire sa perte de désir d'être auprès de Lui! Dieu ne lui demande aucun compte sur ses actes. Il pose la question: Où es-tu? L'alliance entre lui et l'homme est rompue. Adam parce qu'il a écouté Ève, qui a elle-même choisi les conseils du serpent, Dieu les met face à leur choix et annonce les conséquence pour eux et leurs descendants. En l'occurrence nous aujourd'hui encore, qui suivons les traces de nos premiers parents.. Mais "où es-tu?" est aussi une invitation à la réconciliation, à renouer le lien disloqué. Mais nous sommes malgré tout aimés et désirés par Dieu, tels que nous sommes. Dieu t'attend, comme le père du fils prodigue. Jette-toi dans ses bras... N'hésite plus! Crocki
    2
    Lundi 3 Décembre 2007 à 07:06
    Novices de la charité !
    Tout d'abord j'aimerais m'excuser pour deux choses : je t'avais promis un commentaire sur un des posts précédent et ne l'ai pas encore fait. Ensuite, comme je dois aller travailler, je risque d'être un peu court ce matin. Les conflits avec les uns et les autres, nous ne les éviterons pas. Les conflits avec ceux que nous aimons non plus. Ils montrent combien l'unité du genre humain est difficile à construire. Ils sont aussi un appel, une invitation à nous remettre sans cesse au travail pour aimer. Nous ne serons jamais que des novices en matière d'amour. Le plus grave n'est pas de ne pas aimer (à mes yeux du moins), mais serait d'abandonner le désir d'aimer. Bises
    3
    Benoît
    Mardi 4 Décembre 2007 à 00:19
    rester calme
    Je comprends un peu mieux ton coup de fil. Pose toi moins de questions, je ne veux pas être directif. Je vois 2 choses: te laisser faire par l'Esprit Saint, qui , nous dit Saint Paul, n'est pas un esprit de peur (médite bien cela: même pas peur!) et pour une fois, j'aurais tendance à dire: rationalise. Mais par dessus tout, pas de décision précipitée, même dans tes phases où tu penses que ce serait bien. Il est urgent d'attendre (Avent) Jusqu'à ce que ta santé mentale aille mieux. Bises
    4
    Mardi 4 Décembre 2007 à 16:42
    Autarcique.
    Seb, j'aime ton blogue mieux qu'avant. Il a un nouveau look, c'est mieux ainsi. C'est vrai que la communauté gaie a la "mauvaise qualité" d'être assez AUTARCIQUE. C'est pour ça que t'aspeu de coms, c'est pour ça qu'il y a tout le temps des conflits. Courage!
    • Nom / Pseudo :

      E-mail (facultatif) :

      Site Web (facultatif) :

      Commentaire :


    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :