• Entre la gloire et la croix, partie II - Synthèse et propositions.

    Suite des élucubrations qui risquent de me faire passer pour un illuminé...

    Pour ceux qui on cessé de suivre, saoulés par ma trop longue prose, je résume, les autres auront suivit qu'il s'agissait d'une démonstration : je suis doué pour voir les schémas, les liens, les rapports subtils et je suis sur internet comme un poisson dans l'eau.

    Tout ca pour dire que le jour où j'ai commencé à laisser une place importante à ma foi dans ma vie j'ai naturellement commencé à chercher des échos, des traces, des réseaux, des schémas sur internet...et tout commence par les gens...

    Béni soit celui qui a popularisé le concept de blogs !

    Comme on se dit souvent avec ma marraine adorée, il n'y a pas de hasard, les gens qui doivent se rencontrer finiront par le faire.
    Le geek que je suis ajoute dans sa tête : évidemment l'hyperlien, les mots clefs et le formatage de média, ca aide...

    Nous, chrétiens, sommes des gens de réseau...oui, le lien avec les autres nous est très important, notre lien avec Dieu est vital, nous communiquons et partageons par la prière depuis 2000 ans...je vous laisse jetter un oeil sur les théories de Theillard de Chardin et son analyse de la théorie de la noosphère.

    Pleins de petits redflags (des petits détails qui chiffonnent) s'accumulent ainsi depuis quelques années dans ma caboche, des "tiens donc...", des exemples de sérendipité répétitive (oui, je sais, c'est un oxymore, justement) dans notre communauté informelle...des amitiés sont nées, des liens fraternels, poursuivis même au-delà du virtuel, et naturellement leur opposé, des retraits instinctifs (ou pas), quelques désagrément relationnels normaux pour les animaux sociaux que nous sommes.

    Quand j'ai rencontré le blog de Marie...et donc une partie de Marie, ca a collé...comme si je retrouvais un bout de moi-même, comme si elle avait les mots et la sagesse qui me manquait...j'ai dévoré toutes ses archives en une nuit blanche, pris des notes, beaucoup réfléchit, prié...un vrai choc tant émotionnel que spirituel et fraternel...j'avoue avoir eu quelques moments de trouille...c'était trop incroyable.

    Avec le recul, j'ai été mené à elle par pas mal de petits "lumineux précurseurs" qui, en regardant en arrière prennaient un sens différend. Il s'est avéré ensuite que des liens existaient déjà, indirects généralement : amis d'amis, lieux communs sans se connaitre etc...cet ensemble de choses tacites qui, par un "merveilleux hasard" nous reliait à un nom pour moi, pour nous : l'Esprit Saint.

    Ca s'est confirmé quand j'ai rencontré "en vrai" ceux avec qui j'échangeais...l'impression d'être plus qu'ne famille, d'être avec des âmes soeurs...impressionnant de familiarité, de simplicité, de joie...

    Il me semble donc, après réflexion et expérimentation, que si l'homme a créé internet c'est parcequ'il à la "nostalgie" de la communion avec les autres, une forme de reproduction athée de celui que nous vivons comme à la fois le lien et le souffle, qui fait partie de nos vies chrétiennes.

    J'ai longtemps pensé que cette somme tant déductive qu'inductive n'était qu'une rationalisation du rapport entre ma pensée et ma foi...je jouais avec ces concepts sans trop les prendre au sérieux, sentant bien qu'ily avait quelque chose, mais ne sachant ni trop comment le prendre, ni trop comment gérer et me positionner.

    J'en ai parlé à quelques-uns d'entre-vous, en fait je cherche depuis 2 - 3 ans quoi faire de ces idées de ces intuitions, de ces certitudes.

    J'ai d'abord cru qu'il fallait renforcer, développer notre communauté virtuelle : j'ai donc mis en place ce blog et un blogroll tenu à jour pour nous relier...

    D'autres que moi on eu une aproche différente en essayant de rassembler physiquement les gens, ca na pas été facile et ca a donné de très belles choses, mais vu certains échange ca n'a pas été sans coup humain...j'ai fini par croire (sans toutefois vérifier empiriquement) que nos différences étaient certes moins importantes que nos points communs mais que le rapprochement physique, donc émotionnel, mettait plus en avant les premières.

    Les deux approches sont bonnes, c'est le dosage et la fléxibilté qui ont posé problème.
    On a tatoné jusque là dans nos coins, personnellement je n'étais pas chaud pour m'impliquer à nouveau fortement dans un groupe social, encore moins pour à nouveau être celui qui essayait de le rassembler...mon expérience m'a appris que je n'aimais pas ca car ca implique des compromis que je n'aime pas....et qu'il ya des gens bien plus doués que moi pour ca.

    N'empèche que ca me tracasse de voir tout nos blogs, pages, comptes facebooks, twitter se croiser, échanger timidement...sans qu'on y apporte un réel sens commun, qu'on y donne pas une forme plus acessible aux non initiés.

    En résumé comment ouvrir notre non-paroisse virtuelle et partager notre vécu évangélique sans limiter les uns ni risquer qu'il marche sur les pieds des autres.

    De plus, ca fait longtemps que j'ai vu venir l'acédie bloguesque, la lassitude de l'impression de parler dans le vide...il n'y a qu'à regarder la colonne droite de ce blog pour voir ceux qui nous manquent.

    J'en étais là depuis un an et quelques, recherchant (je suis geek, rappellez-vous) les solutions techniques pour bâtir un site commun, des outils web de communauté, j'en ai testé pas mal, de spip à ning, plutôt en français mais avec une possibilité d'évoluer et de s'ouvrir...les solutions existent, mais il est impossible de choisir si le projet commun n'est pas clairement défini.

    Récemment, le Vatican a réalisé, quelques années après ses diocèses et ses paroisses, l'importance vitale d'internet dans l'évangélisation...et j'avoue que les quelques dernières déclarations officielles sur le sujet, le récent congrès à Rome sur l’usage des médias dans les communautés religieuses et la rencontre européenne à Helsinki et Stockholm sous le titre "Twitting Gospel" des webmasters chrétiens en juin, la naissance du site "Les Sacristains" que j'ai signalé dans ce blog m'ont fait réfléchir fortement à ne plus céder à la procrastination.

    Donc, voilà, vous êtes dans mon blogroll, vos sites et blogs sont actifs ou pas, je vous propose de bâtir ensemble une maison commune.
    Notre petite communauté sensible à l'exclusion, fortement convaincue de l'amour inconditionnel du Christ, qui cherche à convaincre son église de pécheurs n'est surement pas un lieu où l'on doit jetter la pierre à d'autres pécheurs...cette communauté à un message à dire, à partager, à faire passer.

    J'ai réellement conscience de nos divisions, tant politique, que rituelles, que spirituelles ou même cléricales...
    Il y a des blogs qui me hérissent, d'autres qui vont totalement dans mon sens...
    C'est le cas de nous tous, c'est normal...

    La question que je vous pose est simple : comment servir ensemble, malgré tout, Celui qui nous rassemble ?

    L'idéal est de répondre sur vos blogs en liant ces articles...que chacun propose ses réactions et sa réfelxion librement.

    Si je vois des mains se lever, des gens s'impliquer, je lancerai un site-forum pour en discuter plus en direct entre nous.

     


  • Commentaires

    1
    Lundi 14 Décembre 2009 à 09:34
    Ton billet
    Cher Sébastien Je ne sais pas trop quoi dire sur ton inspiration intérieure et comment mettre tout ça en place. Je dois prendre le temps de te relire et de réfléchir. Je comprends lorsque tu parles de ces blogues qui te manquent. Particulièrement un d'entre eux a eu une influence particulière sur ma vie. Pourquoi cessons-nous de bloguer? Peut-être parce que parfois nous avons l'impression de tourner en rond ou d'avoir fait le tour de la question. Peut-être parce que nous n'avons plus le temps de nous investir. Même moi j'y ai songé. Mais à chaque fois quelque chose arrivait ou quelqu'un m'écrivait et je remettais en question ma décision de fermer. Comment renouveler le discours? Comment évangéliser au lieu de discourir? Comment devenir un avec l'individualité de chacun? Comment éviter la tendance narcissique de nous raconter au lieu de raconter l'Évangile? Comment être là pour l'autre au lieu de le juger? Certains auteurs me mettent en rogne et le premier réflexe est parfois d'exclure alors que je redoute moi-même l'exclusion? Si je prends le risque de m'ouvrir à les accueillir, je prends aussi le risque de me laisser déranger dans mes conceptions et mes vérités. C'est souvent inconfortable, mais c'est aussi dans le dérangement que Dieu parle? J'avoue que ton billet suscite plus de réflexion pour l'instant que d'idées. Soit patient. Je te reviendrai là dessus à un moment donné.
    2
    Lundi 14 Décembre 2009 à 13:22
    Réaction à ton billet
    Alors tout d'abord, je voudrais rectifier la date me concernant dans ton "calvaire de blogs" : mon dernier post, c'était le 23 novembre ;) Hé oui, quand on commence à mettre des dates, il faut mettre à jour après ;) Je crois que s'il y a un truc "incoordonnable" c'est bien un blog. Parce qu'un blog, à mon sens, ça doit pas devenir un devoir. Je suis pas une machine à écrire des choses intéressantes. Des fois je préfère ne rien écrire. On est totalement ici dans la liberté de chacun. Bien sûr le résultat fait qu'il y a sûrement après beaucoup de frustration, mais la vie n'est ce pas ça ? (ex : Quelqu'un qui réagit comme j'ai pas prévu.) Alors pourquoi vouloir coordonner ce qui est par définition incoordonable ? Demander à chacun d'écrire régulièrement ? C'est plus un blog, c'est un organe de presse personnelle ;) Des fois, dans la vie on se sent pas d'écrire. Au dela du constat extérieur "il a rien posté" il y a une humanité derrière, un chemin de vie, qui n'est pas tenu non plus de s'exhiber en permanence. Parce qu'aussi c'est peut être pas le moment, et que la "vraie vie" prend le pas sur la "second life". Dans ce monde de "consommation", on attend beaucoup de l'autre. On a souvent la nostalgie de ce qu'il nous a donné, et on veut qu'il continue pour continuer à alimenter notre faim. Mais l'autre ne peut être réduit à ce qu'il donne. Là où le blog s'interrompt l'humanité de la personne continue, son existence même continue. Personnellement, si à un moment donné ma vie personnelle me demande toute mon attention, devrais-je me sentir coupable de ne négliger un peu la "second life" ? Mon blog, je le concevrait toujours dans la pauvreté. Si j'ai à donner, je donne, si je n'ai pas, je ne donne pas, et je ne suis même pas obligé de m'en justifier! Et puis n'oublions pas qu'écrire un blog c'est très frustant ! Le comble de l'humilité. Les gens viennent prendre ce qui les intéresse, sans te donner leurs impressions en retour. On est donc souvent le "chacun s'exprime". Mais souvent des expressions parallèlles qui ne se rencontrent jamais. (même virtuellement). Ca apprend donc je crois la persévérance, certes, mais aussi le dosage de la réflexion. Et surtout la liberté ! Un blog, oui c'est infiniment un espace de la liberté de chacun. Et si aujourd'hui, je suis capable d'accepter les aléas numériques de mon blog préféré, je serai peut-être apte un jour de mieux accepter tel ou tel comportement que je n'ai pas prévu. Au lieu de la blogosphère refuge à la vraie relation, j'aurais vécu, grâce à la blogosphére, une formation à une vraie relation, où j'accueille l'autre comme il est. Et aujourd'hui, plus que jamais, c'est loin d'être facile !
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