• Bonne fête de Pâques à tous, dans la joie du Christ ressuscité !


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  • "Car Dieu nous a sauvés, et il nous a donné une vocation sainte, non pas à cause de nos propres actes, mais à cause de son projet à lui et de sa grâce.
    Cette grâce nous avait été donnée dans le Christ Jésus avant tous les siècles,
     et maintenant elle est devenue visible à nos yeux, car notre Sauveur, le Christ Jésus, s'est manifesté en détruisant la mort, et en faisant resplendir la vie et l'immortalité par l'annonce de l'Évangile"

    - Deuxième lettre de saint Paul Apôtre à Timothée, 1, 9-10.


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  • Ephrem, dans son dernier billet, profite de son entrée en Carême, nous propose un courageux bilans de son rapport aux septs péchés capitaux.

    J'avoue que cette forme de confession publique m'a impressionné au prime abord, ensuite je me suis dit que de l'écrire pouvait présenter pas mal d'intérêts divers...certains personnels, d'autres plus communautaires. Je m'y essaye donc, je reconnais devant mes frères (et soeurs) que j'ai pêché...

    La gourmandise : j'aime déguster, j'aime manger de bonnes choses, j'aprécie la cuisine et je suis plutôt gourmet. D'un autre coté, mes problèmes de santé font que, contrairement à ce qu'on pourrait croire, je mange plutôt léger. Ainsi, à midi je suis plutôt salade, poisson quand j'ai vraiment très faim...mais le soir, je craque bien trop souvent pour quelques carrés de chocolat, noir de préférence. Il m'arrive, les mauvais jours de journées difficiles, de craquer pour un dessert, mais je suis loin de la gloutonerie.

    La luxure : mon couple puis le mariage m'ont carrément débarassé de cette aproche du sexe. Il faut reconnaitre que j'y étais peu enclin en fait, je fais partie de ceux qui ont besoin d'une relation émotionnelle profonde pour se donner, j'ai essayé le sexe pour le sexe et vraiment, post-coïtum animal triste, comme dit l'autre. C'est vraiment pas mon truc. Puis, quand on connait ma femme...

    L'orgueil : rien que ce blog et cette liste nous donne une idée de l'étendue du problème. D'un autre coté, je ne pense pas que reconnaitre ses capacités comme des dons de Dieu (fussent elles aussi clairement supérieures que les miennes) et lui rendre grâce assez souvent pour elles soit vraiment un pêché d'orgueil. J'y peux rien si le Seigneur a fait de moi quelqu'un d'intelligent, brillant, pertinent, spirituel, beau grand, fort... et modeste...

    L'avarice : well, celui-là me pose problème. Pas tant que j'aime accumuler l'argent, en fait je ne sais jamais combien j'ai et je ne veux pas savoir...mais j'ai tendance à collectionner (les livres, les T-shirts, les couteaux....) et  j'ai du mal à donner...Je veux dire, en dehors de quelques acteurs institutionnels qui ont ma faveur, j'ai du mal à donner à quelqu'un qui tend la main dans la rue. En fait je suis pris entre l'envie de donner sans arrière pensée et la méfiance, le jugement. J'ai du mal avec les demandeurs réguliers, tous les matins sur le chemin du boulot, tous les dimanches à l'église...j'ai peur de me faire abuser et je n'ai pas confiance. Je déteste ca. Donc, des fois, je me force, comme un exercice de lâcher prise, comme une bénédiction gratuite...Sinon, faut vraiment que je pense à donner au denier du culte...

    La colère : sujet que je connais bien...en fait je ne suis pas tant colérique que révolté. Je m'agace vite sur certain sujets, ceux qui me touchent (liste disponible sur simple demande), alors que je suis d'une patience extrêmement longue pour pas mal d'autres choses qui en font craquer beaucoup. Par contre j'ai une grosse intolérance pour les cons (des idiots contents de l'être et qui en profitent), les manipulateurs et autres idéologues de bazar et pour la fainéantise intellectuelle (ce qui, dans mon métier, est une plaie). Ah oui, je ne supporte pas du tout le sans-gêne égoïste, c'est le truc qui m'énerve très vite.

    L'envie : alors là, non, pas du tout du tout. En creusant bien, j'aime les belles choses et j'envie certains musées pour certaines pièces, mais bon...

    La paresse : je suis des fois indolent, j'aime savourer, glander, regarder, profiter du soleil, réfléchir. La far niente est à mon sens une chose à cultiver. Comme je bosse dur toute la semaine et que je dois faire de gros efforts de sociabilisation, j'avoue que j'ai du mal à me faire violence pour ressortir de ma tanière (super comfortable) le dimanche matin. On me voit donc rarement à la messe ce jour là. Pour tout vous dire, je ne suis jamais allé à l'Eglise de ma paroisse qui est à 200m, mais j'essaye d'assister au service de celle de mon filleul (à l'autre bout de la ville), quand il sert. Pour le reste, je prie tous les jour, souvent, c'est une respiration, pour les lectures spirituelles, c'est souvent aussi, quant à la pénitence, j'y pense, je me prépare pour le sacrement de réconciliation avant Pâques.

    Pour le reste de mon examen de conscience, vous me permettrez de le garder pour moi-même.

     


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  • Une fois par an, prendre du temps, pour oser, avec Dieu.

    Nous avons tous envie de de changer certaines choses dans nos vies, des aspirations profondes ou moins profondes, mais qui sont toutes reliées à notre personne réelle.

    Ca peut aller du plus terrestre, comme arrêter de grignoter, prendre soin de soi, réorganiser son intérieur au plus spirituel, comme l'envie de ne pas se contenter d'une foi hebdomadaire et de vivre dans l'amour du Seigneur chaque jour.

    Malheureusement notre culture ne nous enseigne plus la prise de risque et il nous faut réapprendre à oser.
    Oser essayer de changer, tenter ce que nous ne croyons pas pouvoir accomplir, prendre le risque de ne pas y arriver, apprendre à réussir, à échouer, à persévérer...

    Il me semble que c'est un des enseignements de la foi chrétienne, un de ceux qui n'est pas mis en valeur mais plutôt déconsidéré par une succession d'images et nous incitant même à la stagnation, au non-effort, à la terreur d'échouer, d'être un perdant...

    Contrairement à ce que pense l'opinion publique, notre foi, elle, insiste, sur la gratuité inconditionnelle de l'amour du Seigneur...comment pouvons nous donc craindre d'échouer si notre bonheur nous est assuré ?
    En fait, notre vie est faite pour que nous aprenions, par nos propres tentatives, échecs et victoires, à répondre à cet amour, à en vivre.

    Si vous en doutez, il vous suffit d'annoncer à votre entourage que vous avez décidé de vous engager en profondeur dansle Carême...rien que l'idée que vous puissiez jeuner deux jours, le Mercredi des Cendres et le Vendredi Saint, va en faire gloser plus d'un.

    Evidemment aucun argument rationnel mais énormément d'arguments de peur, d'aprioris et d'image.
    Rien que l'idée que vous osiez, que vous essayez, va rencontrer ce type de résistances qui vont ensuite céder à des réactions plus ou moins légitimes et modérées.

    Pour ma part, j'ai souvent eu droit à des remarques sarcastiques ou cyniques, générallement basées sur une grande méconnaissance du jeûne ou encore plus sur une apréhension guidée par le mépris à la mode pour la foi. Le plus commun est de me voir affubler d'une étiquette d'extrêmiste plus ou moins humoristique...

    Rien de grave, juste une façon maladroite d'exprimer une méconnaissance et la peur qu'elle engendre, rien qui ne puisse être réglé par une attitude ouverte et par une explication.


    En fait je crains bien plus l'attitude qui devient à la mode du "faux respect".
    L'émergence de l'Islam dans notre culture par ses moments les plus "visibles" coomme le Ramadan, sa découverte par notre société confrontée à une nouvelle identité forte, la difficulté de l'intégrer, à mené à des réactions qui vont de l'angélisme "antiraciste" aveugle à la réaction contre-identitaire la plus bornée...

    Ce malaise, naturel et temporaire, a fini par aboutir, chez le plus courant de nos concitoyens - agnostique, moyennement tolérant, largement ignorant du fait religieux - à se doter d'une réaction sur-prudente mais très politiquement correcte qui se joue sur l'air de "c'est pas mon truc mais je respecte", qui signifie en fait "si tu y tiens tant au point de t'énerver si je suis contre, on va en rester là"...

    Là encore, je préfère des questions maladroites à une peur dissimulée.
    De plus, contrairement à ce que la doxa journalistique répand par son ignorance et sa fainéantise intellectuelle, le Carême à très peu à voir avec le saoum du Ramadan.
    Le premier procède d'une volonté de personnelle purification qui consiste en une privation volontaire, partielle ou totale de certaines nourritures, souvent la viande et, depuis quelques années, en des actes de foi et une pratique spirituelle différente du reste de l'année.
    Le second est une interdiction religieuse de nourriture, de boisson, de tabac et de relations sexuelles, absolue de l'aube au coucher du soleil.
    Le principal point en commun est donc un certain renoncement afin de développer sa spiritualité et une origine dans la pratique du jeûne durant Yom Kippour juif.


    A l'origine, à son niveau le plus simple, le jeûne est utilisé par le croyant pour tenter de de nettoyer son âme intérieure et de la libérer de tout pêché. Le contrôle de soi en tant que sacrifice symbolique est l'occasion de développer son empathie et son sentiment fraternel par des actions de générosité et de charité.

    L'Eglise nous enseigne que le carême est un temps de pénitence et de réconciliation, de prière et de partage.

    Le mot qui pose problème est bien-sûr pénitence, la notion étant, pour la plupart d'entre nous associée à des images négatives et abusives due à notre méconaissance du sujet.

    Nous ne sommes pas assez à lire le Catéchisme de l'Église catholique qui décrit la pénitence comme une conversion du cœur accompagnée d’une affliction de l’esprit et d’une tristesse salutaires.

    Dans le sacrement de la réconciliation, l'Eglise utilise à des fins positives ce repentir, pour éviter qu'il se transforme en péché de délectation morose.

    En résumé, c'est l'anti procrastination spirituelle, la démarche de guérison qui mène à faire de nos erreurs et de nos regrets quelque chose de positif, qui, du mal et du péché, fait un outil pour nous approcher du Christ.

    Le repentir précède ainsi la situatiuon de pénitence qui mène de la confession à l'absolution et entraine la réparation (du dommage causé) qui valide l'absolution qu'a donnée le prêtre.

    Je ne vois pas enquoi ca devrait être un moment austère.
    Sérieux, certe, solennel, s'il le faut, mais en aucun cas la joie de la libération et du pardon, celle d'avancer dans sa vie en faisant du bien, ne devrait être entachée de négativité.

    De nos jours, le jeûne du Carême est davantage un jeûne spirituel pendant lequel nous sommes invités à nous séparer de nous même de ce qui prend trop de place dans notre vie, en fait d'y faire la place pour le Seigneur.

    En fait, à la réflexion, une telle démarche devrait se tenir tout le temps et je suis heureux de voir apparaître des grands mouvements tels que celui de la décroissance et de l'auto-modération.

    Cette démarche de libération me semble essentielle et saine et je bénis le Seigneur de nous l'avoir montré.

    C'est aussi pourquoi je fais maigre le Vendredi, par hygiène spirituelle et que j'essaye chaque jour de prendre le temps d'avoir le temps de prier, de Le louer et de savourer le monde qu'Il nous a donné.


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  • "(...) l'obscurantisme laïque existe aussi, tout autant que, parfois, un christianisme éclairé.

    L'athée laïque que je suis, mais qui aime par-dessus tout les Lumières, ne choisit pas le camp de la laïcité quand elle est obscurantiste, mais celui des Lumières, fussent-elles chrétiennes."

    - Michel Onfray, Le Monde.


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