• "L’individualisme n’est plus heureux ni insouciant, il est triste et angoissé.
    Des velléités régressives s’expriment, des volontés de ruptures voire de retours en arrière s’affichent.
    Oui, la crise est passée par là.
    Nous sommes envahis par un doute lancinant, par le sentiment d’une perte immense et désespérante.
    Encore avec la prospérité pouvait-on se consoler du relativisme dans le divertissement.
    Mais avec la chute du fameux pouvoir d’achat, le charme s’est rompu.
    Nos yeux s’ouvrent sur un champ de ruine où le sens des communautés humaines s’est évaporé, laissant derrière lui un immense sentiment d’abandon."
    - Samuël Berthet, Causeur, 24/12/11

    Des yeux s'ouvrent et des coeurs se sentent abandonnés, rien que pour ca nous devons évangéliser et parler de l'amour inconditionnel qui nous anime, de Sa présence éternelle dans le vide de nos coeurs.


    votre commentaire
  • J'ai reçu un message que j'aimerai vous faire partager :

    "Comme vous le savez tous, la date de mon anniversaire approche.

    Tous les ans, il y a une grande célébration en mon honneur et je pense que cette année encore cette célébration aura lieu.

    Pendant cette période, tout le monde fait du shopping, achète des cadeaux, il y a plein de publicité à la radio et dans les magasins, et tout cela augmente au fur et à mesure que mon anniversaire se rapproche.

    C’est vraiment bien de savoir, qu’au moins une fois par an, certaines personnes pensent à moi. Pourtant je remarque que si au début les gens paraissaient comprendre et semblaient reconnaissants de tout ce que j’ai fait pour eux, plus le temps passe, et moins ils semblent se rappeler la raison de cette célébration. Les familles et les amis se rassemblent pour s’amuser, mais ils ne connaissent pas toujours le sens de la fête.

    Je me souviens que l’année dernière il y avait un grand banquet en mon honneur. La table de la salle à manger était remplie de mets délicieux, de gâteaux, de fruits et de chocolats. La décoration était superbe et il y avait beaucoup de magnifiques cadeaux emballés de manière très spéciale.

    Mais vous savez quoi ? Je n’étais pas invité…J’étais en théorie l’invité d’honneur, mais personne ne s’était rappelé de moi et ils ne m’ont pas envoyé d’invitation. La fête était en mon honneur, mais quand ce grand jour est arrivé, on m’a laissé dehors, et ils m’ont fermé la porte à la figure…et pourtant moi, je voulais être avec eux et partager leur table.

     

    En réalité, je n’étais pas surpris de cela car depuis quelques années, toutes les portes se referment devant moi. Comme je n’étais pas invité, j’ai décidé de me joindre à la fête sans faire de bruit, sans me faire remarquer. Je me suis mis dans un coin, et j’ai observé. Tout le monde buvait, certains étaient ivres, ils faisaient des farces, riaient à propos de tout. Ils passaient un bon moment. Pour couronner le tout, ce gros bonhomme à la barbe blanche est arrivé, vêtu d’une longue robe rouge et il criait sans arrêt : »ho, ho, ho ! » il s’est assis sur le sofa et tous les enfants ont couru autour de lui, criant : «père noel !père noel ! » comme si la fête était en son honneur ! A minuit, tout le monde a commencé à s’embrasser ; j’ai ouvert mes bras et j’ai attendu que quelqu’un vienne me serrer dans ses bras et…vous savez quoi…personne n’est venu à moi.

    Soudain ils se sont tous mis à s’échanger des cadeaux. Ils les ont ouverts un par un, en grande excitation. Quand tout a été déballé, j’ai regardé pour voir si peut-être, un cadeau était resté pour moi. Qu’auriez-vous ressenti si le jour de votre anniversaire, tout le monde s’échangeait des cadeaux et que vous n’en receviez aucun ? j’ai enfin compris que je n’étais pas désiré à cette soirée et je suis parti silencieusement. Tous les ans ça s’empire.

    Les gens se rappellent seulement de ce qu’ils boivent et mangent, des cadeaux qu’ils ont reçus, et plus personne ne pense à moi.

    J’aurais voulu pour la fête de Noël, cette année que vous me laissiez rentrer dans vos vies.

    J’aurais souhaité que vous vous rappeliez qu’il y a plus de 2000 ans de cela, je suis venu au monde dans le but de donner ma vie pour vous, et en définitive pour vous sauver.

    Aujourd’hui je souhaite seulement que vous croyiez à cela de tout votre cœur.

    Comme nombreux, sont ceux qui ne m’ont pas invité à leur fête l’an passé, je vais cette fois organiser ma propre fête et j’espère que vous serez nombreux à me rejoindre.

    En guise de réponse positive à mon invitation, envoyez ce message au plus grand nombre de personne que vous connaissez. Je vous en serai éternellement reconnaissant.

    Je vous aime très fort

    Jésus"

    « Gloria in excelsis Deo, et in terra pax hominibus bonae voluntatis ! »
    En cette sainte nuit de Noël, les Anges vont entonner ce cantique autour de l'autel tout comme ils étaient autour de la crèche.
    Ils chantent notre bonheur : Gloire à Dieu ! Paix aux hommes !

    La nuit enveloppait le monde entier avant que se lève la lumière véritable, avant la naissance du Christ. Aujourd'hui, les merveilles abondent, les richesses se multiplient, car le trésor est ouvert : celle qui enfante est mère et vierge, celui qui est enfanté est Dieu et homme...

    Que cette fête de Noël soit l'occasion de partager des réjouissances familiales et amicales et d'approfondir notre compréhension du mystère du Christ !


    1 commentaire
  • Frères et Sœurs,

    Nous n’avons pas honte de la croix du Christ.

    Cette croix est notre fierté.

    Nous n’avons pas honte de Jésus de Nazareth cloué sur le bois.

    L’offrande qu’il fait de sa vie est notre Salut.

    Nous savons qu’aux yeux du monde il a été vaincu et assimilé aux bandits et aux fauteurs de troubles. Nous savons qu’il a été exposé aux moqueries et à la vindicte des hommes. Et pourtant, « défiguré par la souffrance » (Is 53, 10), déchiré par les tortures, couronné d’épines, « n’ayant plus apparence humaine » (Is 52, 14), il est celui qui apporte à l’humanité la vie et le Salut. Selon l’inscription décidée par Pilate, il est le « roi des Juifs » (Jn 19, 19). Et, comme roi des juifs accomplissant la promesse faites à David, il est promis pour régner sur l’humanité (2 Sa 7, 1 et Lc 1, 33).

    Nous vivons dans un univers où la force l’emporte souvent sur le droit, l’argent sur l’honnêteté, la dissolution des mœurs sur la fidélité et le mépris des autres sur le service de nos frères. Dans ce monde, prendre le corps supplicié d’un crucifié comme emblème de la victoire et du Salut est une folie. Qui pourra jamais croire qu’il a vaincu la mort ? Qui pourra croire qu’il a tué la haine ? Qui pourra croire qu’il a abattu le mur qui empêchait les païens d’accéder au Sanctuaire ? Nous le savons, sa Résurrection est le cœur de notre foi.

    Nous croyons qu’il est ressuscité parce que nous faisons confiance à la parole des témoins qui l’ont vu vivant, qui ont touché ses mains et son côté, qui ont mangé avec lui après sa résurrection. En le voyant, ils pensaient voir un esprit, mais Jésus leur avait dit : « Touchez-moi, un esprit n’a ni chair ni os, et vous voyez que j’en ai » (Lc 24, 39). Le Christ est ressuscité dans sa chair.

    Si nous croyons au témoignage des disciples, ce n’est pas simplement parce que c’étaient d’honnêtes gens. Nous les croyons parce que la rencontre du Ressuscité et l’accueil de son Esprit Saint ont transformé leur vie : ils sont vraiment devenus disciples de Jésus, non seulement en le suivant, mais en portant dans leur chair « ce qui manquait encore aux souffrances du Christ » (Col 1, 24). Nous pouvons nous appuyer sur leur témoignage parce qu’ils ont eu la force de témoigner du Christ Ressuscité jusqu’au don de leur vie, parce que dans les combats et les évènements de ce monde, ils ont été témoins de l’amour et ont mis en pratique ce qu’ils avaient vu Jésus faire : ils ont pardonné ceux qui les frappaient ; ils ont prié pour leurs persécuteurs ; ils ont accepté de comparaître devant leurs juges ; ils ont subi les humiliations que Jésus lui-même avait subies. Ces pauvres hommes et ces pauvres femmes venus de Galilée, de Judée ou de Samarie, ont parcouru le bassin méditerranéen et ont répandu, comme une poudre, le feu de l’amour.

    Pour nous, essayer de vivre en disciples du Christ, c’est accepter d’aimer, d’aimer toujours et dans toutes circonstances.

    C’est accepter de prendre sur nous une part de la croix de Jésus, tels d’indignes et lointains descendants de Simon de Cyrène.

    C’est accepter de prendre sur nous une part des crachats qui maculaient la face du Seigneur, en descendants indignes de Véronique.

    C’est aussi accepter de recueillir les gouttes de sang qui sourdaient de son cœur, avec l’eau qui allait devenir la fontaine de la vie, en descendants indignes de Marie et du « disciple qu’il aimait ».

    « Il a versé telle goutte de sang pour toi » .

    Être disciple du Christ c’est nous tenir au pied de la croix.

    C’est vivre dans les sentiments qui étaient ceux de Jésus lui-même.

    « Lui qui était de condition divine, il n’a pas retenu jalousement le rang qui l’égalait à Dieu, mais il a pris la condition humaine et il s’est fait obéissant jusqu’à la mort et la mort de la croix » (Ph 2, 6-8).

    Depuis le Vendredi Saint, aucun homme, aucune femme, aucune parole, aucune injure, aucune dérision, aucune critique, aucun mépris, aucune ignorance, ne pourront plus jamais atteindre le corps de Jésus offert en sacrifice.

    Depuis ce jour, quantité d’hommes et de femmes à travers l’espace et le temps ont essayé de se détourner de lui. Ils ont suivi des chemins étranges, parfois tourmentés, douloureux ou désespérés, et finalement, ils sont revenus.

    Depuis ce jour, quantité d’hommes et de femmes ont combattu la personne de Jésus avec la violence d’un amour insatisfait et d’un désir égaré, parce qu’ils voient en Lui l’emblème de l’amour que Dieu porte aux hommes et que nous ne pouvons pas accepter si nous ne sommes pas prêts nous-mêmes à aimer.

    L’injure ne blesse pas seulement le Christ.

    Elle dévoile le cœur de celui qui l’injurie.

    L’offense n’offense pas seulement le Christ.

    Elle manifeste le désespoir de celui qui n’a pas pu accueillir la parole d’amour.

    La haine n’est pas seulement un péché.

    C’est la face sombre de l’amour que nous ne savons pas vivre. Ainsi, frères et sœurs, ce soir, nous ne sommes pas venus pour faire une manifestation ni pour protester contre tel ou tel. Nous sommes venus le cœur débordant d’amour pour nous unir à la personne du Christ. Nous sommes venus avec toute notre affection pour poser mentalement nos mains sur ses pieds. Nous sommes venus pour vénérer les signes de la Passion qu’il a subie par amour. Nous sommes venus pour entrer dans la parole qu’il adresse au bon larron, « Ce soir tu seras avec moi dans le paradis » (Lc 23, 43).

    Amen.

    + André cardinal Vingt-Trois, archevêque de Paris.


    votre commentaire



    Suivre le flux RSS des articles
    Suivre le flux RSS des commentaires