• J'interromps la suite d'articles "hors du monde", le temps d'en écrire le second versant et surtout le temps de profiter des vacances.

    Temps de repos et de présence avec ma femme, temps de partages et de discernement avec ma marraine, temps de découvertes avec mon filleul, temps de souffler.

    " Dans chacun des évangiles, la Parole émerge du silence. Pour Jean, c'est le silence du début de la création. Pour Luc c'est le silence du pauvre vieux Zacharie, frappé de mutisme par l'ange Gabriel pour avoir douté qu'Elisabeth puisse avoir un enfant. Pour Matthieu, c'est le silence gêné entre Joseph et Marie quand elle lui annonce ses nouvelles ...prénuptiales. Et pour Marc, c'est la voix de celui qui crie dans le désert, la voix prophétique longtemps oubliée qui perce le silence du désert et du temps." Nous devons faire silence non seulement pour entendre les mots des lectures, mais pour entendre le silence plénier de Dieu dont ils émanent."

    - Barbara Brown Taylor, citée par de Timothy Radcliffe p.51 de son livre Pourquoi aller à l'église ? L'eucharistie, un drame en trois actes. (Éd. du Cerf, 2009).


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  • "Au moment où la fraternité est inscrite sur la façade de tous nos monuments, la charité, c'est-à-dire l'expression de la fraternité chrétienne, est devenue comme suspecte aux oreilles du peuple."

    - Frédéric Ozanam


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  • Je continue dans la catégories des trucs qui fâchent...tout en sachant qu'il ne s'agit pas d'une vérité que j'énonce, mais de l'aboutissement actuel d'une réflexion encore en cours.

    L'oecuménisme.

    Comment tenir quelquechose pour "vrai" et ne pas le défendre ?

    Non, c'est vrai, autant j'aime bien mes frères protestants, je les admire pour leur générosité, leur inclusivité, leur connaissance impressionante de la bible, autant ils me les brisent menu avec leurs remarques moqueuses sur certains dogmes auxquels je crois comme la présence réelle du Christ dans l'eucharistie ou bien la force de l'intercession de Marie pour ceux qui la prient.

    Autant sur ce qui est temporel, comme la hiérarchie de l'église par exemple, je peux comprendre qu'on ne soit pas d'accord et que ca se discute, autant sur les articles de foi, je trouve qu'un minimum de respect s'impose...je ne passe pas mon temps à les emmerder sur leur littéralisme biblique par exemple et leur bordel organisationnel...Perso, j'ai du mal avec leur concept d'apéro commun au pain et au vin, en mémoire d'un mec qu'ils se contentent de trouver admirable.

    Après ca, on se connait mal, nos approches et sensibilités sont différentes, d'où l'intérêt de la rencontre et de la discussion, après tout il faut bien un moment pour leur enseigner la vérité ;) (je plaisante, pastaper !)

    Je crois pleinenement dans le credo de l'église catholique et c'est d'ailleurs pour ca que je me considère comme catholique et quand je dis, par exemple, que : je crois en l’Esprit Saint, à la sainte Église catholique, à la communion des saints, à la rémission des péchés, à la résurrection de la chair ET à la vie éternelle ca n'est pas une déclaration symbolique ou une adhésion superficielle mais bien l'expression d'une croyance qui est pour moi vérité et donc réalité, une foi quoi.

    Donc, oui, désolé, mais je crois vraiment que le Christ, Notre Seigneur a été conçu du Saint Esprit et est né de la Vierge Marie comme je crois à Sa crucifixion, Sa mort, Son passage en enfer et à Sa résurrection.

    Après ca ne me pose aucun problème si vous vous croyez en un Monstre en Spaghettis volant, à un "Grand architecte"...je vous demande juste d'avoir le droit (pour vous) de me "tromper" et je prierai juste pour vous et pour que vous fassiez la rencontre du Christ dans vos vies.

    La laïcité

    Je suis pour, totalement pour.

    Pour la laïcité en tant que principe de séparation entre l'état et la religion, contre la laïcité en tant qu'arme contre les croyances de certains et pas d'autres.

    Laissez moi le dire plus explicitement : la loi de 1905 a été une bénédiction pour la france et pour l'église catholique.

    Elle a clairement donné le droit à tous de croire en ce qu'il veut dans le respect qui lui est dû et en ce sens est bien une émanation de notre constitution, qui intègre, je le rappelle, la déclarations des droits de l'homme et du citoyen.

    Alors pourquoi certains, en se réclamant de cette loi, se permettent de nous dire ce qu'il est bien de croire ou pas ?

    Pourquoi la foi scientiste, nihiliste, athéiste et ses déclinaisons, devrait elle être LA vérité dominante ?

    D'aileurs comment peut-on a la fois prétendre être seul détenteur de la vérité et accuser les autres d'obscurantisme ?

    N'importe quel scientifique honnête, le plus rationaliste des philosophe reconnaitra qu'il ya une grande partie des choses de ce monde qui ne peut pas être expliquée et que la rationalité n'est qu'une relativité mouvante.

    Comment peut on se dire laïc et ne pas respecter les croyances des autres ?

    Visiblement, ce paradoxe ne pose pas de problème à pas mal de gens, qui sous prétexte de laïcité (prise en otage par leur non sens absurde), dénient à tout autres de croire autrement qu'eux, qui définissent un bien et un mal tout en accusant les autres de le faire.

    Quand finiront ils par comprendre qu'on a tous des croyances différentes et que chacun d'entre nous a le droit et la liberté d'exprimer ce à quoi il croit publiquement, même si (et surtout si) ca n'est pas LA vérité.


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  • Le traitement de l'étranger.

    "Ce serait raciste  de penser que les étrangers  n'ont pas le droit d'être cons."
    - Coluche, Pensées et anecdotes.

    L'angélisme nous tue, c'est aussi simple que ca.
    Cet hypocrise fondamentale nous mène à créer des fossés entre nous.

    Je ne supporte plus cette position d'indulgence aveugle basée sur un raisonnement dialectique simpliste et réducteur qui forme la doxa des "gens biens" autoproclamés d'aujourd'hui. Le genre de pensée crétine qui bloque les études  statistiques différentialistes qui sont "racistes" puisqu'elles font un distingo.

    Cette facon de voir l'égalité et le respect que par une uniformisation et un refus des différences est un poison.

    Les médias, sentationalistes et simplificateurs, répètent en boucle les anathèmes moraux de tartuffes suffisants, les phrases chics et choc qui forment une pseudo éthique philosophique du bien et du mal.

    J'en ai soupé de mon coté des casses-couilles, de n'importe quelle couleur, pays,  culture, religion...en fait ces détails ne m'intéressent pas.

    Même si je lutte pour reconnaitre dans mon perturbateur un frère, ca ne m'empêche pas de constater objectivement qu'il dépasse les bornes. Marre de la culture du "tout pour ma gueule", du bruit, de la vulgarité et de la victimisation comme excuse de tous les comportements.

    Les réactions, juste par principe, qui se chargent de dénoncer "LE mal" et qui de l'autre coté ne disent rien sur les problèmes réels quotidiens me posent aussi problème.

    Avec un peu d'analyse, elles me semblent plus être le signe d'un mépris dissimulé des victimes directes et indirectes de leur propre incapacité à apporter des solutions réelles aux difficultés d'une grande partie de la population.

    On retrouve d'ailleurs cette attitude ambigüe et méprisante quand à la place de l'islam dans notre société.

    Pris entre un laïcardisme de bon ton et un antiracisme du même accabi, notre tartuffe a peur de parler de l'islam de peur de le stigmatiser.
    Les mêmes acharnés à bouffer du curé sont tout à coup silencieux quand il s'agit d'un imam...le respect est à géométrie variable.

    C'en devient insultant pour les musulmans d'ailleurs : comment peut on refuser tout débat ouvert sur la place à donner dans notre société à cette religion et la culture qui va avec qui est exogène à la notre ?

    Nos concitoyens musulmans ne sont ils pas eux aussi capables d'être laïcs et d'adhérer à notre pacte citoyen fondés sur la déclaration universelle des droits de l'homme et sur notre constitution ?

    A force de nier la religion, d'en faire un tabou, on laisse des situations stupides perdurer...la guéguerre permanente au CFCM, des lieux de culte insuffisants et inadaptés et même des débordements anticiviques comme ceux récemment médiatisés de la rue Myrrha.

    D'ailleurs, ce genre de conflits accumulés puis montés en sauce finissent par tuer le réel débat (que beaucoup veulent éviter en fait) qui est ce lui de la solubilité de l'islam dans l'occident...peut il y  avoir aujourd'hui un islam laïc, humaniste, moderne qui laisse à César ce qui est à César ? Encore le débat sur les droits ET les devoirs dans une socité qui ne supporte par les devoirs.

    Je veux être clair, il ne s’agit pas de fraterniser avec des fachos mais de remettre à sa place un islam, politiquement instrumentalisé, conquérant et uniquement identitaire qui réclame réclame tous les droits pour lui-même quand il est minoritaire et les refuse aux autres quand il est ou devient majoritaire. A ce sujet, je fais mienne la position du théologien Jacques Ellul (lien).

    En tous il me semble hypocrite de ne pas s'interroger, par un tabou idéaliste, sur l'accueil de populations immigrées et les modifications que ces flux comportent sur la nature d'une civilisation, la notre.


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  • Pour continuer l'étude de mon positionnement socio-politique, on peut aussi aborder les sujets qui fâchent.

    Par exemple, l'avortement, sujet passionnel s'il en est.

    Je vois d'un coté les tenants d'une liberté "absolue" et de l'autre les hystériques qui galvaudent le mot génocide sans aucune honte.
     
    J'aime croire qu'il n'y a pas de liberté sans responsabilités et vice-versa.
    Là, je suis pour la liberté de la mère et du père, pour qu'on les soutienne humainement dans un choix difficile et douloureux sans tenir de discours politisé / idéologiquement partisan.
     
    L'humain doit passer avant nos convictions, l'amour, la charité...tout ca quoi.

    Après, il y a un débat, politique, sur le cadre légal...et là, j'admet aisément qu'on puisse défendre les positions mêmes les plus intenables (pour moi).

    Je suis pour la fin du monopole du planning familial, qui, par défaut d'une réelle politique a fini par se substituer à l'Etat et ses hopitaux et s'arroger de fait une autorité indirecte indue et se permet d'imposer son point de vue comme une morale.

    Il faut que ces centres soient des terrains neutres centrés sur la mère, le père et leur bébé.
    Il faut que toutes les options soient traités à égalité du coup d'aspirateur à l'adoption-qui-résout-tout.
    Il faut respecter vraiment tant la liberté que la responsabilité de la mère et du père.


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