• Dimanche.

    En revenant de notre maison de campagne où j'ai fêté mon anniversaire, entouré de mes amis et de ma femme, je lui ai demandé de me laisser à Saint Louis pour la messe. Un besoin pressant et profond.
    Comme nous étions largement en avance, nous nous sommes arrété en chemin pour boire un café, pour discuter. A vrai dire on était tous les deux vidés.
    Il suffit finalement de peu, d'un court moment, mais d'une véritable attention à l'autre, pour qu'un simple café devienne un bon moment.

    Finalement, elle m'a accompagné à l'église...chose très rare, ca doit être la deuxième fois en 13 ans...
    La messe était simple, belle, l'homélie pas trop simpliste...par contre ma femme a bloqué sur les chants en latin, l'Agnus Dei et le Salve Regina...pour elle qui a vécu la messe du dimanche à la campagne, où tout était en français pour que tous le monde comprenne bien, le latin c'est bien joli mais c'est un peu élitiste et ca laisse pas mal de gens comme elle sur le bord du chemin.

    Je n'avais jamais percuté sur ce point faible là...pour moi c'est facile, j'ai fait du latin, des études de langues, alors je m'adapte assez facilement...mais j'ai conscience de faire partie d'une toute petite minorité.
    Sur le principe je suis plus pour l'usage de la langue vernaculaire, pour les raisons émises ci-dessus.

    J'ai l'impression que ce retour au source imposé à coup de schisme par une minorité, va laisser une majorité sur le bas-chemin de la route de Damas...


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  • Mardi.
    Des mois que je n'y étais pas retourné, je trouvais toujours une raison pour ne pas le faire : pas le temps, pas envie de sortir...
    Il m'a fallut du temps pour reconnaitre que ca me manquait, du temps pour comprendre ce qui m'en avait éloigné.

    Cette fois la culpabilité c'était réfugié dans la tolérance facile, dans la fainéantise morale, après tout ca n'était pas grave.
    Même sans gravité, cette partie de jambes en l'air à l'hotel était purement défoulatoire, du sexe pur sans sentiments, à l'hotel, froidement et pratiquement, j'en avais besoin, besoin de sentir ce corps contre moi, de le sentir trésaillir, de l'entendre gémir...mais ca restait un acte égoïste, de la masturbation améliorée, sans plus. J'ai utilisé l'autre pour mon plaisir, il m'a rendu la pareille. Le lendemain je l'avais oublié.
    Rien de grave, mais quelque peu malsain.
    Rien de grave, mais sans amour.
    Ca va contre ce que je crois, contre ma morale, c'est peut être un soulagement physique, mais il a un prix. J'ai mis du temps à l'accepter.
    Je l'avais sur le coeur, ca me génait, j'avais besoin d'en parler et surtout besoin de m'en décharger, besoin d'échapper à ce qui m'éloignait finalement de moi et, insidieusement de Lui.
    Ce sacrement est toujours pour moi d'un soulagement profond, toujours une source de joie et de paix.

    J'ai pu reprendre le cours de ma vie dans le bon sens, reprendre mes activités...et le soir j'ai eu besoin et envie de me rendre aux vêpres, à la cathédrale et ce fut un autre moment de bonheur, l'impression d'être à nouveau à ma place, de faire partie d'un tout, d'être aimé. Ca me manquait beaucoup. Depuis je respire à nouveau et malgré certaines mauvaises nouvelles qui me sont tombé sur le coin de la gueule, j'ai pu les prendre avec une certaine sérénité et mes larmes n'avaient pas le goût amer qu'elles ont quelquefois.

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  • Impression d'ensemble : j'étais mal à l'aise. 

    Je n'ai aucun atome crochu avec les autres confirmants et leurs accompagnateurs. 
    Les animateurs étaient franchement bizarres. J'avais pourtant l'impression d'être à ma place. 
    C'est dingue autant de différences et pourtant le même appel, le même besoin.

    J'ai du mal à le dire, moins de mal à l'écrire.
    Je me sens idiot quand je dis "Seigneur je t'aime, je sais que tu m'aimes" ou bien juste dire les mots "foi", "spirituel", "croire"...en tous cas en public. Pareil quand il s'agit de lire deux lignes pour partager une prière, ou bien chanter une chanson, ca a du mal à sortir...je me vois en train d'agir, d'un point de vue extérieur et je suis mal à l'aise avec ce que je vois. Il n'y a bien que le Notre Père que j'arrive à partager et encore parceque c'est une prière familière et rassurante, celle du matin et du soir, parceque je la prie le coeur ouvert et les yeux fermés.

    Le chemin me semble encore très long jusqu'à ce sacrement, j'ai tellement de choses à vivre, à expérimenter, j'ai tellement à changer...mais j'en ai envie, c'est un premier pas vers une autre vie...qui commencera le 11 mai.

    Maintenant il me reste à trouver un parrain ou une marraine. A vrai dire je vois bien une personne qui correspond idéalement au rôle, mais elle habite très loin et il faut que je lui en parle.

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  • J'ai choisi d'ouvrir un nouveau blog qui sera consacré à ma vie spirituelle, plus tourné vers la communauté chrétienne.

    En effet, cette année, je me suis engagé sur le chemin du sacrement de confirmation, j'ai ainsi besoin de poser par écrit mes pensées, mes questions et tout mon cheminement, ca m'aidera à le vivre avec plus de recul et d'analyse et plus profondément.

    La préparation se fera en groupe, puisque nous avons la chance d'être cinq adultes cet année à avoir demandé le sacrement. La première réunion aura lieu lundi et déjà, en préparation, on me demande de réfléchir à deux questions :
    - Pourquoi est-ce que je désire recevoir le sacrement de Confirmation ?
    - Qu'est-ce que celà signifie, représente pour moi, pour L'Eglise ?

    Autant la première est convenue et ma réponse me semble aussi convenue : prolonger et confirmer mon baptême, ce qui pour moi a de l'importance parceque je n'ai pas grandi dans la Foi et que je n'ai cru qu'à l'age de 22 ans et que sur ce sujet je suis autodidacte, que j'ai vécu un cheminement personnel assez en marge de la communauté, en solitaire ou presque et que tout cet amour de Dieu que j'ai reçu, j'ai envie de le dire et de le partager, d'agir et vivre en Eglise... j'aimerai que cette préparation m'aide à y parvenir.

    Pour la seconde, celà représente pour moi une entrée dans la communauté, un pas en avant sur le chemin vers Dieu en faisant une plus grande place dans ma vie à l'action de Son Esprit-Saint. Par contre j'avoue que j'ai un peu de mal à envisager ce que ca représente pour l'Eglise.

    En tous cas, je vais réfléchir à cà un peu plus en profondeur d'ici lundi. Vous en pensez quoi, vous ?


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